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Le groupe JCDecaux a dû gérer un cas inédit de 600 panneaux publicitaires remplacés par des versions détournées à Paris, lors de l'ouverture de COP21, dimanche 29 novembre, à l'initiative du collectif Brandalism.

Dimanche 29 novembre au petit matin, les Parisiens attentifs ont pu avoir la surprise de  découvrir des panneaux publicitaires JC Decaux avec des détournements qui interpellent, comme «Total vous n'avez pas besoin de savoir», ou «Roulez plus propre. Du moins en apparence», signé - en apparence aussi -Volkswagen. En 24 heures, 600 espaces publicitaires ont ainsi été «hackés» dans la ville, au nez et à la barbe du leader mondial de la communication extérieure.

A l’œuvre, le mouvement britannique Brandalism (néologisme né de «Brand», marque, et «vandalisme»), inconnu en France jusque là. Un collectif qui a revendiqué son «coup de com» dès le samedi 28 novembre au soir, envoyant un communiqué à la presse, dont à Stratégies, agrémenté de visuels en haute définition. France Info relayait cette actualité sur son site dès samedi soir, puis à l'antenne. Avant que le réseaux sociaux ne prennent le relais. 

Brandalism comptait ainsi dénoncer «les mensonges» des grandes entreprises sponsors de la COP21, qui venait d’ouvrir au Bourget, en région parisienne. Mais aussi manifester son mécontentement à propos de l’environnement d’une autre manière, les manifestations sur la voie publique étant actuellement interdites en France dans le cadre de l’état d’urgence: «Les multinationales responsables du changement climatique peuvent continuer à faire «greenwashing» autour de leur modèle économique destructeur, mais les communautés directement impactées par leurs activités sont réduites au silence», revendiquait ainsi le collectif.

Personnel d'astreinte chez JCDecaux

Les affiches de 600 espaces publicitaires parisiens du groupe JC Decaux ont ainsi été enlevées et remplacées par ses détournements publicitaires. «Les œuvres d'art ont été réalisées par 80 artistes renommés, originaires de 19 pays à travers le monde. On retrouve notamment les parisiens Alex One, Arnaud Liard, Millo and ZAD, Eube, Automedia, AntiCOP21.org», expliquait l’association.

Du côté du JCDecaux, qui se refuse officiellement à tout commentaire, on confirme que 600 panneaux publicitaires (Abribus et sucettes) ont bien été concernés. Pour accomplir leur forfait, les militants de Brandalism se sont sans doute fait faire des doubles de clés des serrures pour ouvrir les panneaux publicitaires. Dimanche, le personnel d’astreinte a été mobilisé, pour effectuer un inventaire du parc publicitaire touché par cette action, et remplacer les visuels détournés. «Une attaque inédite», confirme JCDecaux. Qui ne précise pas s’il a porté plainte contre Brandalism. Ni à combien se chiffrent les pertes. Et comment se sont manifestés, depuis, ses clients annonceurs… ni s'ils ont été remboursés.

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