Production

Le service américain de vidéo en ligne en streaming Netflix a l'intention de doubler ses productions de séries originales l'an prochain, a indiqué lundi 7 décembre son directeur des contenus Ted Sarandos. «Nous aurons environ 16 séries originales cette année, avec une augmentation à 31 l'an prochain», a-t-il noté lors d'une conférence avec des analystes. Les productions originales sont, avec l'expansion internationale, l'un des gros postes de dépenses de Netflix, qui compte sur elles pour se différencier face aux services concurrents et attirer de nouveaux abonnés.   

 

Après les premiers succès de séries comme «House of Cards» et «Orange is the New Black», «nous avons été capables d'augmenter l'échelle et de maintenir la qualité et l'enthousiasme pour ces (productions) originales», s'est félicité Ted Sarandos. Il a aussi rappelé qu'en plus des séries, Netflix produisait également des films depuis cette année, avec un objectif affiché pour l'instant de 10 titres, des programmes pour enfants et des documentaires.   

 

Le service de streaming de Netflix est disponible aujourd'hui dans plus d'une cinquantaine de pays, et le groupe ambitionne d'être présent d'ici fin 2016 dans tous les pays du monde. Ted Sarandos a toutefois reconnu que cela n'allait pas sans difficultés, en particulier quand il s'agit d'acheter des droits de retransmission mondiaux. «Ce n'est pas une route facile, parce que tous les studios et les chaînes se sont positionnés pour être des vendeurs régionaux» alors que Netflix cherche à «acheter des droits mondiaux pour des programmes et des films», a-t-il noté, évoquant «de la résistance» de la part des vendeurs régionaux craignant selon lui d'être «marginalisés».   

 

La position de Netflix est particulièrement solide en Amérique du Nord, où il représente 37,1% du trafic en ligne sur des accès internet fixe aux heures de pointe de la soirée, selon le rapport annuel sur la question de la société canadienne Sandvine, spécialisée dans les équipements de réseaux. Parmi les autres gros fournisseurs de vidéo en ligne, YouTube pointe à 17,9% et Amazon Video à 3,1%, détaille Sandvine dans un communiqué où elle relève globalement une explosion du streaming de contenus vidéo et audio: cela représente aujourd'hui 70% du trafic aux heures de pointe en Amérique du Nord, contre moins de 35% il y a cinq ans.

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