L’audience de la radio après les attentats de novembre
L’impact sur l’audience a été fort au mois de novembre sur les chaînes référentes en termes d’information chaude, notamment France Info à la radio. Dans les périodes où tous les repères d’une société disparaissent, se retourner vers les médias considérés comme les plus crédibles et les plus instantanés est à la fois un réflexe et un refuge. De l’importance des médias voués à l’information, leur expression immédiate, le décryptage qu’elles offrent, les clés de compréhension des crises et du monde qu’elles apportent. Mais je ne pense pas que ce phénomène se soit généralisé à l’ensemble de l’écoute de la radio.
Les députés votent la suppression de la pub dans les émissions pour enfants de France Télévisions
De deux choses l’une, soit on estime que le danger de la publicité à la télévision, notamment les publicités alimentaires, est majeur et on interdit la publicité sur toutes les chaînes préférées de nos enfants, soit on estime qu’il ne l’est pas et on l’autorise. Pourquoi ce distinguo entre chaines privées et publiques alors que la majeure partie de l’audience sur les enfants se réalise via les chaînes privées. Plus globalement, c’est du financement de la télé publique dont il s’agit. Tous les acteurs des médias publics font des efforts considérables et concourent au rétablissement des comptes publics. Mais là, tenter au coin de la nuit d’imposer une mesure sectorielle qui privera la télévision publique de 10 à 20 millions d’euros de revenu par an est irresponsable.
Les 15 ans de Wikipédia
De la rencontre du modèle collaboratif avec les usages. En quinze ans Wikipédia est non seulement devenu un des sites mondiaux les plus visités mais il a également gagné une grande partie du pari de la légitimité. Plus de 280 langues, presque 40 millions d’articles et plus de 80 000 éditeurs bénévoles. De même qu’aujourd’hui nous «googlisons», nous «wikipédions».
La future chaîne d’info du service public
Toutes les chaînes françaises d’info en continu sont détenues par un actionnariat privé et industriel: BFMTV, I-Télé et LCI. Sans remettre en cause l’intégrité de leurs rédactions, ne peut-on pas considérer qu’une quatrième pourrait, devrait, être une chaîne publique. Les démarches en ce sens sont indépendantes des pouvoirs. Se priver de cet apport est un appauvrissement potentiel du débat démocratique, parce que l’absence de pluralisme dans tout secteur appauvrit. C’est sur ce constat que se sont rencontrés Delphine Ernotte, Mathieu Gallet, Marie-Christine Saragosse et Laurent Vallet. Celui de la création d’un grand média global qui enrichirait le paysage audiovisuel Français, et qui décuplerait les forces de chacun. Et qui permettrait l’émergence d’une marque globale, puissante, disponible sur tous les écrans et tous les terminaux à l’heure ou des monopoles mondiaux laissent apparaitre nos marques nationales comme isolées et faibles.
Les difficultés de Lagardère à vendre Télé 7 Jours et ses titres people
Le groupe Lagardère semble faire le choix du développement de son pôle de production audiovisuelle, leader Français mais encore faible en Europe. Il souhaiterait, dans les médias, se recentrer sur son «pôle influence», Europe 1, Match et le JDD. L’avenir est bien difficile pour la presse tout court et la presse «TV papier» en particulier à l’heure de l’explosion et de la pertinence des offres concurrentes sur le numérique. Mais les acteurs qui pourraient être intéressés par l’acquisition de Télé 7 jours font aussi évidemment le même constat.
