Le réseau social compte quelque 9 millions de clients TPE-PME dans le monde. Ces annonceurs sont devenus stratégiques pour Twitter qui, du coup, se met en quatre pour les séduire. Et celles-ci en redemandent.

Pour une TPE ou une PME, faire de la publicité est souvent vécu comme une gageure. Avant de se préoccuper de leur communication, les TPE-PME sont tournées vers leur consolidation, leur bon fonctionnement et leurs orientations stratégiques. Des raisons qui amènent les dirigeants à délaisser le marketing, ou à le considérer non prioritaire. Comme dans beaucoup de secteurs, le digital rebat les cartes. Déjà, les TPE-PME sont de plus en plus nombreuses à adopter l'Ad-Words de Google. Quant à Pages Jaunes (Solocal Group), il a signé en novembre dernier un partenariat avec Apple pour leur assurer à tous deux «plus de visibilité, plus de  trafic et plus de contacts». Mais les TPE-PME se tournent de plus en plus vers d’autres offres, comme celle de Twitter, rendues possibles par la démocratisation des outils numériques.

Pour les attirer, le réseau à l'oiseau bleu se met en quatre, notamment grâce à sa une «flight school», une équipe de formation volante qui se déplace en France pour permettre aux dirigeants de TPE-PME locales de rencontrer les marketeurs de Twitter et apprendre comment bien utiliser le réseau. De même, toujours dans un souci de mise à disposition des outils, sont proposés des «webinars» (conférences en ligne), qui aident à s’approprier l’ensemble des possibilités offertes par le service. Enfin, à partir d’un certain seuil de budget, l’annonceur peut recevoir les conseils d’un account manager pour optimiser ses campagnes. 

Twitter, du sur-mesure au prix du prêt-à-porter 

«Notre but, grâce à une grande pédagogie, est de rendre l’usage très simple, car les dirigeants de TPE-PME ne sont pas des spécialistes du marketing, détaille Mathieu Gabard, directeur du marketing B to B de Twitter France. Notre offre est d’une grande souplesse puisque l’annonceur paye en fonction des résultats obtenus par rapport à son objectif.» Et visiblement, ça fonctionne. «Sans Twitter nous n’aurions pas pu obtenir une telle base de clients potentiels en aussi peu de temps», assure Damien Triguel, responsable marketing chez Prizm, jeune start-up hexagonale, présente au Consumer Electronic Show 2015, qui lancera bientôt le jukebox connecté qui scanne les playlists streaming des personnes dans une pièce et diffuse ensuite la musique idéale pour tout le monde.

Avec un budget de 5 000 euros par mois, Prizm a engagé et récupéré l'e-mail de quelque 3 500 personnes, qui seront privilégiées lors de la sortie du produit. Belle performance. Heureusement, Twitter ne sert pas qu’aux entreprises visibles au CES, puisqu’il y a aussi des PME comme les Vins d’Alsace, le Slip Français ou encore la station de ski Val-Thorens qui sont des accros du réseau social, avec des objectifs différents. Comme si, au final, faire de la publicité sur Twitter était un moyen malin de faire du sur-mesure au prix du prêt-à-porter bon marché. 

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