Le 20 mars, le groupe Turner (Time Warner) a lancé en France une chaîne You Tube avec Golden Moustache (M6) proposant chaque dimanche «le permis de doubler». Après une introduction sketchisée de deux animateurs du collectif, viennent les séries animées de Cartoon Network doublées dans l’esprit de Golden Moustache: Adventure Time, Gumball, We Bare Bears… Un détournement humoristique qui colle à la volonté du groupe de créer des «micro-contenus». Sa plateforme Cartoon Network Anything propose en effet des vidéos de dessins animés, des petits quiz ou des mini-jeux, le tout sous l’ombrelle d’un annonceur: en l’occurrence Lego Technics. «Il s’agit d’aller où sont les enfants, de s’inscrire dans leur quotidien afin de créer un contact avec la marque Cartoon Network», explique Adrien Fallu, directeur marketing de Turner. Et puisque les bambins sont beaucoup sur les tablettes et l’ordinateur jusqu’à dix ans, il convient de leur concevoir des produits dérivés, des applications et des sites à partir des licences des programmes. L’idée? «Créer un cycle de vie autour de nos marques», dit le directeur marketing.
Gagner en notoriété
Le groupe a aussi renforcé sa gamme à travers Tunami, une chaîne de super-héros lancée en février à destination des 8-12 ans. En discussion pour arriver chez Canalsat – après avoir rejoint les autres opérateurs – cette chaîne payante vient compléter Boomerang, chaîne familiale tournée vers les 4-7 ans, Cartoon Network, plus spécifiquement destinées aux garçons de 6-10 ans (en exclusivité sur Canalsat et Numericable) et Boing pour les filles de 6 à 12 ans. Toutes bénéficient de programmation spécifiquement françaises et, dans le cas de Cartoon Network, de production propre. Ces chaînes qui sont avec TCM commercialisées dans l’offre thématique de TF1 Publicité, cherchent maintenant à gagner en notoriété, à la fois pour leurs marques propres et sur leurs productions (Adventure Time). D’où des vagues annuelles de campagnes en affichage, presse jeunesse, TV ou publicité digitale. Tunami devrait être ouverte à la publicité. Et renforcer un chiffre d’affaires stable – essentiellement assis sur la redevance de distribution – après une année 2014 en croissance.
