Presse en ligne
La start-up israélienne Wibbitz, qui prévoit d’ouvrir des bureaux en France d’ici fin 2016, propose aux éditeurs de transformer leurs articles en vidéos en une poignée de secondes.

Permettre aux éditeurs de répondre à l’appétit insatiable des internautes pour la vidéo à moindres frais: tel est l’objectif de la start-up israélienne Wibbitz, qui propose aux médias en ligne de résumer leurs articles en vidéo de façon automatique en quelques secondes seulement. «Face à la demande croissante des internautes pour du contenu vidéo, c’est important pour les éditeurs de garder le rythme, particulièrement auprès de la cible des millennials», estime Yotam Cohen, cofondateur de Wibbitz.

Une fois l’article publié, celui-ci passe entre les mains d’un logiciel de traitement automatique du langage naturel, qui le résume et le met en images, à partir des photos, vidéos et infographies de l’éditeur ou des partenaires de Wibbitz, comme Reuters et Getty images. Quant à la bande-son, l’éditeur peut utiliser une voix de synthèse, enregistrer sa propre voix off ou confier cette tâche aux «voix» de Wibbitz, qui garantit un résultat sous dix minutes. «D’ici un an, tous les articles s’accompagneront d’une vidéo», prédit Yotam Cohen.

Texte animé

Créé en août 2013, Wibbitz revendique plus de 150 éditeurs partenaires dans le monde, parmi lesquels le groupe Hearst, USA Today et, en France, Le Figaro, Prisma Media et Le Parisien. La start-up, qui se rémunère via un partage des revenus sur la publicité diffusée sur les vidéos produites, emploie 40 salariés – 30 à Tel Aviv sur la R&D et 10 à New York sur la partie commerciale et le marketing. D’ici la fin de l’année, elle prévoit d’ouvrir un bureau en France.

Après une première levée de fonds de deux millions de dollars en 2012, la société a levé huit millions il y a tout juste un an auprès de la start-up Nant Mobile et de ses actionnaires d’origine (Kima ventures, Lool ventures, Initial capital, rejoints par Horizon ventures). Un an plus tôt, c’était son concurrent Wochit, une autre start-up israélienne, qui annonçait une levée de fonds de 11 millions de dollars.

«Nous voulons devenir le bouton “lecture” du web: quel que soit l’endroit où vous êtes et l’appareil que vous utilisez, vous serez capable de voir n’importe quel texte s’animer», résume Yotam Cohen. Et le champ des possibles s’annonce infini avec la croissance exponentielle des vidéos sur Facebook et Snapchat. Wibbitz l’a bien compris : la start-up vient de lancer un nouveau format de vidéos automatiques spécifiquement destinées aux réseaux sociaux.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.