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Le mensuel Beaux Arts Magazine a été racheté pour 5 millions d'euros par l'homme d'affaires Frédéric Jousset, collectionneur et acteur du monde de l'art qui compte investir pour le développer, a-t-il expliqué à l'AFP.

 

Le magazine, premier mensuel d'art en France avec 57 000 exemplaires vendus en moyenne en 2015, avait été mis en vente par Thierry Taittinger, qui avait racheté le groupe en 2006 à Flammarion.

 

Outre Beaux Arts Magazine, vendu pour moitié par abonnements et créé en 1983, le groupe racheté comprend Beaux Arts Edition et Grande Galerie (coédité avec le Louvre).

 

L'entrepreneuriat et l'art

 

«Beaux Arts Magazine réunit mes deux passions, entrepreneuriat et l'art. Je compte investir 1 million d'euros pour développer le titre dans le digital et un bouquet de services dans l'événementiel et les formations artistiques courtes, ciblant le monde de l'entreprise, en m'appuyant sur la légitimité de la marque Beaux Arts Magazine», développe Frédéric Jousset, 46 ans.

 

Ce collectionneur d'art contemporain a cofondé le groupe Webhelp, un des leaders du secteur de la relations clients, qui compte 32 000 employés dans 25 pays avec un chiffre d'affaires de 8,8 millions d'euros prévus en 2016. Il est aussi un acteur du monde de l'art: au musée du Louvre, il été membre de la commission des acquisitions pendant 10 ans et a créé un «fonds de dotation pour les publics empêchés».

 

Beaux Arts est rentable

 

Il a aussi présidé de 2011 à 2014 le conseil d'administration de l'Ecole des Beaux Arts de Paris. «Tout le monde s'étonne que je veuille acheter un groupe de presse, mais Beaux Arts est rentable. Il n'est pas question de supprimer le papier ou tailler dans les effectifs de la rédaction. Je veux au contraire développer le papier, avec une nouvelle maquette, une pagination augmentée et de nouvelles rubriques, car en matière d'art le papier n'est pas mort, tout comme les gens se rendent physiquement dans les musées pour être au contact des oeuvres d'art», a-t-il poursuivi.

 

L'homme d'affaires, qui a aussi investi dans une quinzaine de start-up, dont Le Cab, estime avoir remporté l'achat notamment parce qu'il bénéficiait de l'appui de la rédaction. Il a d'ailleurs renouvelé sa confiance à la directrice générale Marie-Hélène Arbus et à la rédaction dirigée par Fabrice Bousteau depuis 2000.

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