audiovisuel

L'Autorité de la Concurrence a refusé le 9 juin d'autoriser Canal+ à distribuer de façon exclusive les chaînes Be In Sport en France. «Ce projet d'accord, dont nous ne connaissions pas tout, comportait un risque de collusion dans les droits sportifs, car les deux acteurs auraient détenu 80% des droits sportifs, et la Ligue de foot était inquiète», a expliqué le président de l'Autorité Bruno Lasserre. «Un accord n'a pas pu être trouvé sur des concessions qui auraient permis de limiter ces risques concurrentiels. Nous avons préféré dire non», a-t-il dit. «Les conditions n'étaient pas remplies pour lever les injonctions», notamment celle qui interdit à Canal+ de distribuer une chaîne de sport en exclusivité pour garantir l'accès à cette offre premium des Fournisseurs d'accès à Internet. En 2012, 33 injonctions avaient été imposées pour cinq ans à Canal+ lorsqu'il avait racheté son rival TPS. «Mais nous reverrons tout cela dans un réexamen d'ensemble au plus tard le 23 juin 2017, afin de définir un cadre clair et prévisible pour la période 2017-2022», a-t-il dit. Pour lui, Canal+ continue à proposer une offre «trop chère» et doit «revoir son modèle économique»: «la clientèle de Canal+ vieillit et s'érode, du côté des jeunes ces offres apparaissent chères». Il a rappelé que le groupe «Canal+ est largement rentable», grâce à notamment à Canalsat, malgré la baisse de 550 000 abonnés en cinq ans en France et la hausse des droits sportifs. Le projet d'accord prévoyait un montant global de 1,7 milliard d'euros sur cinq ans.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.