Audiences
En un an, la radio a perdu près de 800 000 auditeurs, à 79,1% d’audience cumulée, son niveau le plus bas depuis 2002. Des chiffres publiés par Médiamétrie le 13 juillet dans un contexte très tendu entre les principaux groupes.

Rien ne va plus dans le monde de la radio, à en croire les déclarations des principaux groupes radiophoniques à l’occasion de la sortie, ce mercredi 13 juillet, des chiffres d’audience de Médiamétrie pour la période avril-juin. Un mois à peine après les accusations portées par NRJ, Lagardère active, Next Radio TV et Skyrock, qui reprochent à Fun Radio d’avoir orchestré une «campagne extrêmement organisée» de manipulation de ses audiences en diffusant à l’antenne des messages pouvant aller jusqu’à encourager ses auditeurs à mentir à Médiamétrie, l’institut d’études a publié des résultats «corrigés», qui n’ont pour autant pas fait l’unanimité.

Dans un communiqué, les quatre groupes accusateurs, rejoints par les Indés Radios, estiment que «cette méthode [de correction] telle qu’elle a été appliquée a eu pour effet de sous-évaluer fortement les résultats d’autres radios, notamment celles qui ont de nombreux auditeurs communs avec Fun Radio et qui perdent mécaniquement les déclarants annulés. Les audiences sont ainsi inférieures à l'audience réelle du fait du nombre de déclarants perdus».

Conséquence, les cinq groupes en question disent renoncer à toute communication sur cette enquête. «C’est grotesque, d’autant que Virgin Radio a publié un communiqué ce matin commentant ses bonnes audiences. Si nous avons fait une erreur, nous l’avons faite inconsciemment et de bonne foi. Tout ceci est une affaire lamentable», a réagi Christopher Baldelli, patron du groupe RTL, auprès de Stratégies.

«Fun Radio a tiré quelques avantages de sa tricherie, mais cela ne s’est pas fait au détriment des autres radios, qui font tout pour qu’on ne parle pas d’un sondage où ils ont échoué», estime pour sa part Frédéric Schlesinger, directeur délégué aux antennes et aux programmes de Radio France.

«Le média souffre»

Selon les chiffres publiés par Médiamétrie le 13 juillet, RTL, France Inter et Virgin Radio ressortent grands gagnants de ce sondage, avec pour RTL une part d’audience de 12,9% (+1,1 point), jamais atteinte depuis 2007, et pour France Inter une PDA en hausse de 2,1 points en un an, à 10,9%. A l’inverse, Europe 1 a perdu 0,6 point (à 7%), NRJ, 0,7 point (à 6,7%), RMC, 0,4 point (à 6,2%) et France Bleu, 0,3 point (à 5,9%).

En audience cumulée, RTL est à 12,2% (+0,2 point), France Inter, à 10,7% (+1 point), Europe 1, à 7,8% (-1,1 point), RMC, à 7,4% (-0,5 point) et NRJ, à 10,8% (-0,9 point).

Et Frédéric Schlesinger de poursuivre: «Le média souffre, avec une chute de deux points sur un an. C’est rare de voir la radio sous les 80 points». Car si Médiamétrie a décidé de ne pas publier les résultats de Fun Radio dans ce sondage, ses audiences ont bien été mesurées. Cela ne permet donc pas d’expliquer le recul de l’audience cumulée du média, passée de 81,1% à 79,1% en un an, soit une perte de 794 196 auditeurs.

«Dans un contexte de recul de l’audience du média, qui s’érode particulièrement sur la cible jeune, l’affaire Fun Radio risque de détourner les annonceurs vers d’autres médias, comme le digital, avec le risque qu’ils ne reviennent jamais. C’est important maintenant de redonner de la confiance dans ce média», insiste un expert du secteur.

Pour l’heure, le patron du groupe RTL, Christopher Baldelli, assure que cette affaire n’a eu «aucun effet sur nos investissements publicitaires». Reste que, selon nos informations, la part d’audience de Fun Radio, qui, avant correction, était de 6,1% en janvier-mars, est tombée après correction à 4,1%, ce qui pourrait ne pas être sans conséquence sur le plan publicitaire... De source proche d'une des parties concernées, ces deux points de PDA représenteraient un chiffre d'affaires publicitaire de près de 15 millions d'euros.

Rien ne va plus dans le monde de la radio, à en croire les déclarations des principaux groupes radiophoniques à l’occasion de la sortie, ce mercredi 13 juillet, des chiffres d’audience de Médiamétrie pour la période avril-juin. Un mois à peine après les accusations portées par NRJ, Lagardère active, Next Radio TV et Skyrock, qui reprochent à Fun Radio d’avoir orchestré une «campagne extrêmement organisée» de manipulation de ses audiences en diffusant à l’antenne des messages pouvant aller jusqu’à encourager ses auditeurs à mentir à Médiamétrie, l’institut d’études a publié des résultats «corrigés», qui n’ont pour autant pas fait l’unanimité.

Dans un communiqué, les quatre groupes accusateurs, rejoints par les Indés Radios, estiment que «cette méthode [de correction] telle qu’elle a été appliquée a eu pour effet de sous-évaluer fortement les résultats d’autres radios, notamment celles qui ont de nombreux auditeurs communs avec Fun Radio et qui perdent mécaniquement les déclarants annulés. Les audiences sont ainsi inférieures à l'audience réelle du fait du nombre de déclarants perdus».

Conséquence, les cinq groupes en question disent renoncer à toute communication sur cette enquête. «C’est grotesque, d’autant que Virgin Radio a publié un communiqué ce matin commentant ses bonnes audiences. Si nous avons fait une erreur, nous l’avons faite inconsciemment et de bonne foi. Tout ceci est une affaire lamentable», a réagi Christopher Baldelli, patron du groupe RTL, auprès de Stratégies.

«Fun Radio a tiré quelques avantages de sa tricherie, mais cela ne s’est pas fait au détriment des autres radios, qui font tout pour qu’on ne parle pas d’un sondage où ils ont échoué», estime pour sa part Frédéric Schlesinger, directeur délégué aux antennes et aux programmes de Radio France.

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