Télévision

C'est visiblement fier de sa «brochette de talents» et convaincu que l'information fait «l'ADN de TF1» que Gilles Pélisson, le PDG du groupe, a présenté le 25 août en compagnie de Catherine Nayl, la directrice de l'info, et de Thierry Thuillier, le nouveau directeur général de la chaîne, les nouveautés de LCI à partir du 29 août. 

 

Parmi celles-ci, une recrue de choix: Yves Calvi, venu de France 5, qui officiera entre 18h et 20h, pour un retour sur «24 heures en questions» avec des invités, des reportages, des éclairages, de l'interactivité... Le tout, rediffusé à 22h. «Il y aura 40 à 45 minutes de talk sans interruption par un journal, a souligné Thierry Thuillier, qui «entend casser la régularité d'horloge» des JT tout en espérant par ailleurs que «le mode magazine ne nous amène pas trop loin et permette de traiter les deux ou trois infos principales qu'on veut développer». Objectif donc: manier le breaking news avec discernement - mais sûrement - et approfondir les sujets d'actualité quand ils le méritent. La convention signée avec le CSA impose une limitation à 18 minutes par heure pour les JT.

 

Parmi les autres nouveautés de la grille, François-Xavier Ménage, ex-Capital (M6) qui animera la matinale (6h-9h) avec Hortense Villatte, et La Médiasphère de Christophe Moulin qui remplace entre 9h et 10h Julien Arnaud, lequel animera désormais la tranche du soir (20h-22h). La chaîne a par ailleurs recruté à BFM TV son nouveau chef du service France, Adrien Gindre. Sur le pont: 200 journalistes à LCI et 600 salariés à l'information du groupe.

 

1 point d'audience en 2019

Mais comment s'affirmer dans un paysage qui passera à quatre chaînes d'infos gratuites, avec le lancement de la future France Info le 1er septembre? «Le public a besoin qu'on s'arrête, qu'on l'éclaire, d'un pas de côté, souligne Catherine Nayl. Personne ne se voile la face, on sait que ça va être dur, que c'est un pari risqué». La chaîne, actuellement créditée de 0,1% à 0,2%, table sur 0,4% à la fin 2016 et sur 1 point d'audience en 2019. Pour l'heure, a-t-elle rappelé, si LCI est en pertes, «l'information [au sein du groupe ] est rentable»

 

Le pari du nouveau directeur général est de miser sur le désir de compréhension et d'approfondissement des téléspectateurs. «Nous sommes à un moment historique des chaînes d'infos, a t-il résumé, il y a de plus en plus d'acteurs du streaming. Cela me rappelle il y a quinze ans quand on est passé de sujets d'une minute trente à des formats plus longs. Je crois qu'on est à l'orée de cette période. Ce peut être une chance pour avancer plus vite».

 

Une migration numérique sous la marque LCI

Pour réussir son pari, LCI se veut résolument bimédia en se définissant comme une «offre unique d'info globale» ou une "expérience d'information continue sur tous les écrans». Le 29 août, My TF1 News et Metro News migreront sur LCI.fr, que ce soit sur les applis ou Internet. Le groupe TF1 discute aussi d'une arrivée possible sur Discover de Snapchat. «Je pousse à cela, a confié Thierry Thuillier à Stratégies. Nous sommes déjà sur Facebook Live. La répartition des revenus avec les grandes plateformes est à observer de près. Mais je n'exclus pas que les recettes du digital dépassent celles de l'antenne».

 

Pour l'heure, qu'en est-il du lancement commercial ? «Les annonceurs répondent présents, répond Régis Ravanas, le patron de TF1 Pub. Avoir LCI avec son public CSP+ dans le portefeuille des chaînes du groupe est très intéressant».

 

Pour accompagner ce (re)démarrage, le 29 août, et faire connaître la chaîne du grand public, une campagne signée de l'agence Jésus & Gabriel est prévue à partir du 14 septembre en affichage, taxis et radio. Parmi ses slogans : «la télé qui fait aussi réveil». Preuve que l'heure a sonné pour un nouveau lever à LCI.

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