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Les journalistes mis en cause dans l’affaire de prostitution présumée du Carlton de Lille, dans laquelle a été impliqué Dominique Strauss-Kahn, pourraient être relaxés. Ils étaient accusés de d’avoir publié des extraits de procès-verbaux, mais se retranchaient derrière le secret des sources.

Jeudi 22 septembre, le parquet de Lille a requis la relaxe pour sept journalistes de cinq médias poursuivis pour recel du secret de l'instruction dans l'affaire du Carlton, entre octobre 2011 et mai 2012, et qui avait impliqué l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, finalement relaxé. Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre. Ces journalistes, travaillant à l'époque pour Libération, Le Monde, Le Point, Le Figaro et L'Express, étaient renvoyés suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée en mars 2012 par l'avocat d'une des prostituées citées.

L'auteur originel pas identifié

Durant l'instruction, tous les journalistes ont nié avoir détenu des procès-verbaux de la procédure, se bornant à indiquer qu'ils s'étaient servis, pour leurs articles relatant les parties fines auxquelles participait «DSK», «d’informations» qu'on leur avait transmises. Ils se sont retranchés derrière le secret des sources.

Toutefois, aux yeux des juges d'instruction, les copier-coller exacts et récurrents de longs passages des procès-verbaux prouvaient qu'ils les avaient eus sous les yeux. Le procureur Bruno Dieudonné a requis la relaxe, dans la continuité de la position du ministère public à l'instruction, qui avait demandé le non-lieu.

De plus, «l'auteur de la violation originelle n'est pas identifié, donc il est impossible de caractériser celle-ci dans la mesure où tout un tas de gens ont accès à l'instruction sans être tenus au secret», a argué le procureur. Par conséquent, selon le magistrat, le recel de ce délit ne peut pas non plus être caractérisé.

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