Les actionnaires de SoLocal Group, héritier de PagesJaunes, n'ont pas validé, mercredi en assemblée générale, le plan de désendettement présenté par la direction et approuvé il y a une semaine par une majorité des créanciers. La proposition, défendue par la direction, n'a pas atteint la majorité des deux tiers des votants nécessaire à la validation du plan, l'ensemble des résolutions liées au plan étant rejetées par les actionnaires.

 

Le résultat ne présentait guère de surprise, plusieurs actionnaires ayant annoncé un peu plus tôt dans la journée, dans un communiqué commun, leur intention de voter contre le plan de désendettement. Il s'agissait de l'association de petits actionnaires RegroupementPPLocal, principal actionnaire du groupe désormais, ainsi que MM. Jacques-Henri David, Arnaud Marion et Didier Calmels, qui représentent au total plus de 18% des droits de vote du groupe.

 

Le groupe avait présenté fin septembre un plan censé mettre un terme définitif à son endettement de 1,16 milliard d'euros, via notamment l'entrée de ses créanciers à son capital et une augmentation de ce dernier, à laquelle les actionnaires actuels pourront prendre part.

 

A l'issue de cette évolution capitalistique, les créanciers actuels devaient détenir 15% du groupe, les actionnaires actuels conservant 85% du capital restant, s'ils participaient à l'ensemble de l'augmentation de capital. Avec le rejet par l'assemblée générale des actionnaires, il revient désormais au Tribunal de commerce de Nanterre de statuer sur le sort du plan de sauvegarde financière accéléré arrêté en 2014.

 

En présentant le plan de restructuration aux actionnaires, le directeur général du groupe, Jean-Pierre Rémy, a tenté de convaincre que le choix fait par la direction était le meilleur, tant pour l'entreprise que ses investisseurs. Le groupe avait présenté fin septembre un plan censé mettre un terme définitif à son endettement de 1,16 milliard d'euros, via notamment l'entrée de ses créanciers à son capital et une augmentation de ce dernier, à laquelle les actionnaires actuels auraient pu prendre part.

 

A l'issue de cette évolution capitalistique, les créanciers actuels auraient pu détenir 15% du groupe, les actionnaires actuels conservant 85% du capital restant, s'ils en cas de participation à l'ensemble de l'augmentation de capital. "Toutes les pistes ont été envisagées, nous avons conclu que la meilleure solution pour le groupe était de réduire drastiquement sa dette à hauteur de 400 millions d'euros", a assuré le dirigeant.
  
Un plan "mal négocié" 
  
 Revenant sur les autres options envisagées, M. Rémy a expliqué que l'émission d'obligations a été "éliminée car elle ne permettait pas de jouer sur notre désendettement". "Le conseil d'administration a également rencontré de nombreux investisseurs, notamment étrangers. Nous avons cependant rejeté certaines propositions d'investisseurs étrangers du fait de la faible valorisation (retenue par ces derniers, NDLR)", a également détaillé le directeur général du groupe. Des éléments qui n'auront donc pas suffit à convaincre les actionnaires présents, qui ont choisi de repousser le plan proposé.

"Ce que nous demandons, c'est une renégociation qui tienne davantage compte de la valeur de l'entreprise. Le plan actuel a été, à notre avis, mal négocié", ont répondu les représentants de RegroupementPPLocal. Ces derniers ont reconnu être "tout à fait d'accord pour un plan" mais insistent sur la nécessité d'en "renégocier" les termes.

 

 "Vous avez fait un magnifique travail de transformation du papier vers le digital, et personne ne le conteste", ont ajouté les représentants, "et nous sommes d'accord, il faut trouver des solutions pour désendetter la société", mais sans "remettre l'entreprise entre les mains des fonds spéculatifs"."Nous avons des solutions à vous proposer pour vous apporter des appuis et rééquilibrer la discussion", ont insisté les représentants de RegroupementPPLocal.

Signe du rapprochement entre les positions des uns et des autres, le directeur général a "accepté la main tendue" par les actionnaires, en vue de la mise en place d'un nouveau plan de désendettement. Conséquence cependant du rejet du plan qui leur était soumis, les principaux actionnaires ont demandé un renouvellement du conseil d'administration, tout en souhaitant le maintien de Jean-Pierre Rémy au poste de directeur général.


Avec le rejet par l'assemblée générale des actionnaires, il revient désormais au Tribunal de commerce de Nanterre de statuer sur le sort du plan de sauvegarde financière accéléré arrêté en 2014.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.