Le débat d’entre deux tours a rassemblé 15 millions de téléspectateurs en additionnant les audiences de TF1 et France 2, selon Médiamétrie. Plus de 8 millions de personnes ont choisi la première chaîne (32,2% de part d’audience, selon Médiamétrie), et 7 millions la deuxième chaîne (27,8% de part d’audience). Audiences auxquelles il faut ajouter le score des chaînes d’info en continu, pour un total de 60% de part d’audience.
Plus de six téléspectateurs sur dix ont ainsi choisi de voir s’étriper les deux candidats au second tour de la présidentielle française. Un débat pourtant jugé «d'une brutalité inédite, selon Le Figaro, qui a souvent manqué de hauteur et sans parvenir à instaurer un dialogue à la hauteur de l'enjeu». Idem, sur son site internet, Le Monde le qualifie de «violent de bout-en-bout».
A croire que les Français ont un attrait pour le pugilat! Mais c’est en réalité, bien évidemment, l’enjeu du second tour qui a motivé les citoyens téléspectateurs. Avec des électeurs encore indécis – 18% selon un sondage de l’institut Elabe, publié juste avant le débat, et des abstentionnistes potentiels, l’enjeu était plus de convaincre à voter que de convaincre.
En 2012, le débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy avait rassemblé 17 millions de personnes. Mais à l’époque, il n’était pas retransmis sur internet, notamment sur les réseaux sociaux. Cette nouveauté a sûrement convaincu certains Français d’allier sortie et politique, en arrivant à le suivre sous la table, en plein dîner.
