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Une motion de défiance a été adoptée la semaine dernière lors d'une assemblée générale le 30 mai de la rédaction de Midi libre au siège du journal à Saint-Jean-de-Védas (Hérault), près de Montpellier, et adressée aux dirigeants du groupe La Dépêche, a-t-on appris vendredi 2 juin au soir de sources syndicales.

Selon ces sources, une quarantaine de journalistes étaient présents à cette assemblée et une quarantaine d'autres s'étaient fait «représenter», sur un total d'environ 150 journalistes titulaires (et 16 CDD). Dans cette motion, consultée par l'AFP, les journalistes de Midi libre «déplorent» notamment «un recours abusif et systématique à des journalistes précaires en CDD sur des postes structurels» et «une dévalorisation notoire du titre Midi libre», «depuis le rachat de Midi libre et des Journaux du Midi par le groupe La Dépêche», basé à Toulouse, en juin 2015.

«Management brutal»

Le texte dénonce également «un interventionnisme de La Dépêche du Midi dans certains contenus rédactionnels de Midi libre» ou encore «un harcèlement psychologique visant certains journalistes qui demandent le respect de leurs droits d'auteur». La motion épingle aussi «un management cynique et brutal inacceptable et contre-productif. Des méthodes d'un autre temps qui ne sont pas étrangères à la multiplication des arrêts maladie, voire des cas de burn out».

Sollicitée par l'AFP, la direction du groupe La Dépêche n'avait pas réagi samedi 3 juin en milieu de journée. Egalement interrogée, la direction de la rédaction de Midi libre n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le groupe La Dépêche, empire familial de presse de l'ex-ministre et patron du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet, a racheté les Journaux du Midi (L'Indépendant, Midi libre et Centre-Presse) au groupe Sud-Ouest.

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