La reprise à 100% par Altice (SFR) de Nextradio TV (RMC, BFMTV...) et Numéro 23, validée par l'Autorité de la concurrence le 13 juin, reste conditionnée à l'agrément du Conseil supérieur de l'audiovisuel. La loi sur la communication de 1986 oblige un groupe titulaire d'une autorisation d'émettre à ne pas être présent dans plus deux médias d'audience nationale sur trois (radio, TV, quotidiens). Avec BFM TV, RMC et Libération, le groupe contrôlé par Patrick Drahi ne contreviendrait pas à cette règle contrairement à ce que nous avions écrit le 13 juin, selon Arthur Dreyfuss, directeur de la communication d'Altice : "Nous sommes bien conformes au dispositif anti concentration après rachat de Next par Altice/SFR. Certes, nous avons au moins une chaîne de télé nationale et en radio on est au delà de 30 millions [d'habitants] de couverture de la population française. Mais le quotidien Libération n'atteint pas 20% du total de la diffusion de la PQN", déclare-t-il le 14 juin.
Quoiqu'il en soit, le CSA souhaite une adaptation des règles anti-concentration à la réalité du paysage des médias. L'Autorité de la concurrence souligne que l'opération d'acquisition de Nextradio TV «n'est pas de nature à porter atteinte à la concurrence sur les marchés de la télévision concernés». Mais elle doit encore passer l'étape du contrôle du pluralisme des médias par le CSA. En 2015, le groupe de Patrick Drahi avait acquis 49% de NextRadioTV, 51% restant aux mains de son ex-patron Alain Weill, dans une opération d'un coût total de 595 millions d'euros. L'acquisition de ces 51% restants est prévue cet été.
