Télévision
Nouvelle star de LCI, David Pujadas succède à Yves Calvi pour la tranche 18h-20h avec « 24h Pujadas : l’info en questions ». Il nous explique ce qui a guidé son choix de rejoindre LCI.

Débarqué du 20h de France 2 après 16 ans de bons et loyaux services, avez-vous été démarché par beaucoup de chaînes ?



DAVID PUJADAS. Disons que j’ai reçu quatre ou cinq propositions sérieuses de télévisions et de radios.



Comment avez-vous fait votre choix?



DP. Sur trois critères. Le premier, c’est que je voulais monter ma société de production pour avoir l’opportunité de changer de métier. Je voulais tourner une page. Cela fait longtemps que créer, produire et transmettre me démangeait. Le second est d’intégrer un groupe qui a la culture de l’info, ce qui est le cas du groupe TF1 qui est revenu très fort sur la scène politique durant l’élection présidentielle. Si TF1 écoutait ses conseillers financiers, il est probable qu’elle abandonnerait l’info mais la chaîne garde cette culture dans son ADN. Et la troisième raison, c’est Thierry Thuillier le patron de LCI que je connais bien depuis mes débuts à LCI puis sur France2.



Certains vous imaginaient plus en directeur de programmes ou de l’info plutôt qu’en producteur…



DP. Je me suis posé la question ces dernières années et il est vrai que j’ai eu des propositions pour devenir directeur de l’info notamment. Mais je suis plus intéressé par la réalisation de projets, de films ou d’émissions et j’ai envie de changer d’univers après avoir passé ma vie dans des rédactions. Avec mon associée Mathilde Pasinetti, j’ai créé ma boite Particules productions, en hommage à Michel Houellebecq, et nous avons déjà recruté dix personnes.



Pourquoi ne pas avoir repris la tranche matinale de LCI plutôt que le 18h-20h?



DP. Le 18h-20h est plus exposé sur LCI mais mon objectif n’est pas de faire exploser les compteurs. Je préfère une émission de 18h à 20h où l’on peut impulser son rythme plutôt qu’une matinale qui a des allures de sessions avec des moments très cadencés. Et puis la matinale n’est pas pour moi, ce n’est pas compatible avec mon rythme biologique.



Après deux jours d’émission, quel est votre premier bilan?



DP. J’ai ressenti beaucoup de liberté. Pouvoir recevoir et questionner un homme comme Hubert Védrine pendant plus d’une heure, c’est une grande liberté. J’ai aussi reçu longuement Daniel Cohen, un excellent économiste. J’ai une grande liberté dans la confrontation des idées. Mais lorsque l'on lance une émission, on est vraiment la tête dans le guidon. Tout est encore à régler. J’imagine que dans quelques semaines, j’aurai l’esprit plus tranquille.

 

 

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