convergence
Le patron de SFR Media, qui doit plancher sur l’intégration des actifs télécoms et médias d’Altice, est attendu sur de multiples questions cruciales pour l’avenir de son groupe.

Lancement d'Altice Studio (cf Stratégies n°1915 ou Altice au pays de la fiction, sur strategies.fr), intégration médias/télécoms, grille de rentrée des chaînes et radios, relance d'I24 News, menaces fiscales sur SFR Presse, projet de chaînes locales... À 56 ans, le directeur général des activités médias d'Altice est sur plusieurs chantiers pour réussir le pari de la convergence. Revue de détails.

L’intégration télécoms/médias

« Le marketing et la relation client, ce sera le grand challenge de cette année » nous a confié, à propos de SFR, un Alain Weill très impliqué dans les télécoms, ce 7 septembre, en marge de la conférence de rentrée de ses chaînes. Il a en effet reçu mission de préparer l’intégration télécoms-médias au sein du groupe. Challenges le voit même prendre dans les trois mois la direction d'Altice France, ce que dément le groupe, alors que Michel Paulin quitte la direction de SFR. Quoi qu’il en soit, Alain Weill vante les bienfaits de la stratégie de la convergence qui a « permis de fidéliser et d'empêcher le churn », SFR ayant selon lui « énormément investi dans la qualité de ses réseaux fixes et mobiles ». Après la restructuration du groupe qui a conduit au départ de 5000 salariés, il reste à réussir le lancement de la marque Altice pour faire oublier SFR, comme Numericable avait fait oublier Noos.

Des chaînes locales

Si l'expérience de publicité adressée est en cours sur BFM Paris, qui doit encore régler quelques problèmes techniques, Alain Weill a profité de la présentation de la grille de la chaîne, le 7 septembre, pour annoncer un développement dans les télévisions locales. « La publicité adressée est peut-être une solution pour développer un modèle publicitaire autour des chaînes locales », a-t-il observé. Le patron a ainsi pris la décision d'investir dans la création d'antennes « à l'est, au nord, au sud, et plutôt sur des réseaux télécoms qu'hertziens ».

Le développement des marques

Si BFMTV a réalisé 2,8 % de part d'audience [PDA] la saison dernière, contre 0,6 % pour LCI ou CNews, elle a encore, selon ses dirigeants, un potentiel de progression. La semaine dernière, en plein ouragan Irma, elle a réalisé une bonne rentrée avec 3,3 % de PDA. Hormis Adeline François qui rejoint Christophe Delay sur la matinale, ou deux émissions de débat le week-end [Et en même temps, avec Apolline de Malherbe, et Priorité au décryptage, de Philippe Gaudin], la chaîne affiche peu de nouveautés. De son côté, BFM Business accentue son virage vers la télévision, avec notamment une tranche de deux heures à 22 h [incluant Qui veut la peau de Jean-Marc Sylvestre], et BFM Sport met en avant 60 journalistes et des JT toutes les 30 minutes. Sur la grille en français de i24 News [lancée en février aux États-Unis], on note l’arrivée d’Élie Chouraqui ou d’Anna Cabana [JDD].

Menace sur la TVA

Interrogé sur les projets de Bercy de ne plus taxer à 2,1 % des forfaits valorisés 19,90 euros - au titre de la TVA à taux réduit -, mais les seules recettes de SFR Presse allant aux éditeurs, le dirigeant a répondu : « Je ne suis pas sûr que tout le monde ait compris ce qu'était devenu SFR Presse dans l'économie de la presse en France. Nous allons atteindre début 2018 les 50 millions d'euros reversés aux éditeurs ». Il a aussi appelé à revoir les aides à la presse : le portage pourrait se faire via le digital.

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