Billet

Tout était pourtant bien calibré. On savait que Christine Angot avait quitté le plateau d’On n’est pas couché et que la production avait coupé la scène au montage. De quoi doper l’audience d’une émission qui ne rassemble plus qu’1,2 million de téléspectateurs en septembre, soit 17% de moins que lors de la saison précédente. On découvrait donc tard dans la nuit du 1er octobre les images d’une Sandrine Rousseau en larmes face à une Christine Angot en furie sur la délicate question des violences sexuelles. De la part de la spécialiste de l’égo-fiction dont les éclats sont légendaires, rien d’étonnant. Elle a sans doute été recrutée pour faire le clash et le buzz. Mais que Yann Moix en rajoute en reprochant à l’ex-politique d'EELV de préférer le discours au témoignage, que Ruquier laisse goulûment la caméra se concentrer sur les larmes de l’invitée sans voler à son secours, voilà qui est consternant. «Regrettable qu’une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit publiquement humiliée», a condamné Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’Égalité. Le buzz a certes assuré la deuxième vie de l’émission. Mais pour le pire. Et au grand dam de France Télévisions qui a dû censurer l’œil de «vu» pour zapper cette image d’un service public désastreux.

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