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Le groupe LFF Médias, éditeur de l'hebdomadaire professionnel Le Film Français, et qui avait racheté le magazine Première l'an dernier, vient de finaliser le rachat de Studio Ciné Live, mensuel dont il négociait l'acquisition auprès de SFR (groupe Altice) depuis le printemps. Laurent Cotillon, directeur exécutif du groupe, a indiqué à l'AFP vouloir profiter de cette prise de contrôle d'un des principaux concurrents de Première (dont les ventes en France tournent autour de 85 000 numéros) pour impulser une grande recomposition de la presse ciné et «structurer le marché pour en occuper toutes les cases».
Le groupe prévoit tout d'abord de fermer d'ici quelques mois Studio Ciné Live, puis de faire repasser Première, publié tous les deux mois, à un rythme mensuel pour le conforter comme «le magazine grand public ultra leader», et enfin de ressusciter un ancien titre dont Studio Ciné Live était l'héritier, Studio Magazine. Ce dernier, qui devrait adopter un rythme trimestriel, sera axé sur le
«glamour et le luxe», permettant ainsi à LFF d'occuper le segment haut de gamme, parallèlement au grand public avec Première et ses déclinaisons et Le Film Français qui vise un lectorat professionnel.

Nouvelle déclinaison

Outre cette acquisition, le groupe continue de déployer ses projets autour du magazine Première. Après une nouvelle formule et une nouvelle application mobile, LFF Médias va lancer le 6 octobre une déclinaison, Première Classics. Il s'agira d'un trimestriel au format presque carré consacré à «la petite histoire des grands films», et conçu comme un mook, un format à mi-chemin entre le magazine et le livre, explique le dirigeant du groupe. Une seconde déclinaison pourrait voir le jour l'année prochaine.
Le nouveau trimestriel de 196 pages, vendu au prix de 14,90 euros, vise une diffusion de 15 000 exemplaires et sera également distribué en librairie et dans certains réseaux de cinémas. Au sommaire notamment, des sujets sur des films, des acteurs et des réalisateurs mythiques (le premier numéro narre l'histoire secrète de Terminator 2 et réédite une rare interview de Stanley Kubrick), mais aussi des photos d'archives, en couleur ou en noir et blanc, et les fameuses fiches films de Première.

Très ancré sur la nostalgie, Première Classics cherche notamment à séduire les «anciens lecteurs de Première qui avaient cessé de lire le magazine» et les amateurs de belles revues et de longs articles, explique Laurent Cotillon.

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