Numérique
Après huit mois de vacance du pouvoir, le Conseil national du numérique, instance consultative indépendante qui conseille le gouvernement sur le numérique, va enfin avoir une tête.

Marie Ekeland, cofondatrice du fonds de capital risque Daphni, devrait être nommée prochainement présidente du Conseil national du numérique (CNNum), ont confirmé mardi 17 octobre plusieurs sources concordantes à l'AFP. Elle devrait être nommée par décret dans les prochains jours, après plus de huit mois de vacance du pouvoir à la tête de cette instance consultative indépendante qui conseille le gouvernement sur les questions numériques.

Marie Ekeland, vice-présidente de l'association d'entrepreneurs et d'investisseurs du numérique France Digitale, est aussi membre du conseil d'administration de plusieurs sociétés, comme Parrott (drones) ou Showroomprivé (vente en ligne), et a siégé à celui de Criteo (reciblage publicitaire). Elle est diplômée en mathématiques et informatique de l'université de Paris Dauphine et a un master de l'École d'économie de Paris.

Cette nomination à la tête de l'instance consultative avait été évoquée par le secrétaire d'État au numérique, Mounir Mahjoubi, dans une interview publiée par Le Monde lundi, mais pas confirmée officiellement. « Marie Ekeland devrait être nommée par le président de la République » à la tête de l'instance consultative, a confirmé mardi une source gouvernementale à l'AFP. Le président de l'Autorité de régulation des télécoms et des postes (Arcep), Sébatien Soriano, a aussi mentionné cette nomination au cours d'une conférence de presse le même jour.

« Trajectoire sécuritaire préoccupante »

Le CNNum était présidé par Mounir Mahjoubi jusqu'en janvier 2017, date à laquelle il a démissionné pour s'investir dans la campagne d'Emmanuel Macron. Les quatre vice-présidents du CNNum ont conjointement assuré l'intérim à la tête de l'instance avant de démissionner les uns après les autres. Guy Mamou-Mani, président du groupe Open, avait dénoncé « un problème de gouvernance » en présentant sa démission le 4 octobre.

Dans l'intervalle, le CNNum avait poursuivi ses travaux en publiant notamment en septembre un avis défendant le chiffrement des données et dans lequel il s'inquiétait des mesures contenues dans la loi antiterroriste et dénonçait une « trajectoire sécuritaire préoccupante ».

La nomination de Marie Ekeland devrait être l'occasion d'une réorganisation du Conseil national du numérique.

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