Régie

Comment comprendre l'intérêt de Stéphane Courbit pour France Télévisions Publicité? Ami d'Alain Minc et fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, l'ancien président d'Endemol est, selon plusieurs sources, le mieux placé pour l'emporter dans la privatisation de 70% de la régie publicitaire. Son tandem avec Publicis, qui devrait acquérir 40% de la société aux côtés de sa Financière Lov, aurait eu raison de l'offre rivale d'Hi-Média, épaulée par Philippe Léoni (ex-Spir) et Sud Ouest, avec le soutien de France Télécom.

Le calcul ne porte pas uniquement sur le périmètre de la régie, alors que de plus en plus de voix se font entendre, derrière le député UMP Christian Kert, pour que France Télévisions conserve ses 300 millions d'euros de revenus publicitaires avant 20 heures en 2012 (une clause de rendez-vous est prévue en 2011).

Verticalité contre horizontalité

Il s'agit surtout, pour le patron de la société de production Banijay (comme pour Publicis) de miser sur le mariage des marques et des programmes via le placement de produit, désormais autorisé à la télévision française, et la coproduction d'émissions avec des annonceurs.

Parallèlement, le 26 janvier, TF1 a reçu le feu vert de l'Autorité de la concurrence pour le rachat de TMC et de NT1, mais à condition de ne proposer aucune offre publicitaire commune et d'assurer une commercialisation autonome des deux chaînes en dehors de TF1 Publicité.

Bref, d'un côté deux acteurs internationaux, Stéphane Courbit et Publicis, qui parient sur une intégration verticale des marques dans les contenus. De l'autre, un acteur national dominant dans la télévision traditionnelle, TF1, qui voit ses possibilités d'intégration horizontale contrariées. Ainsi se redessine l'architecture des régies TV.

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