France Soir prépare un retour en grande pompe dans les kiosques. Près d'un an après son rachat par le russe Alexander Pugatchev, les grands moyens ont été employés pour remettre le quotidien sur les rails.

 

Renforcement des équipes (120 salariés dont 80 journalistes, selon la direction), déménagement sur les Champs-Elysées, mise en place d'une régie publicitaire... Le quotidien est désormais dans la dernière ligne droite et a informé Presstalis de la date de sa nouvelle formule : entre le lundi 15 et le samedi 20 mars.

 

Imprimé à 500 000 exemplaires, il vise un objectif de 200 000 à 220 000 exemplaires, notamment grâce à un prix de vente de 70 centimes d'euro, contre 95 centimes aujourd'hui, et un positionnement grand public.

 

Un objectif ambitieux au regard de la diffusion France payée du journal, qui a reculé de 5% en 2009, à 22 700 exemplaires, selon sa déclaration sur l'honneur à l'OJD.

 

Pour séduire les lecteurs, France Soir a fait appel à des « figures », comme Laurent Cabrol ou Patrick Poivre d'Arvor. Ce dernier « signera un billet tout les jours », selon Christiane Vulvert, directrice générale déléguée du quotidien.

 

Autre investissement consenti, l'horaire d'impression a été repoussée à 23h15 contre 21h30 aujourd'hui, ce qui entraîne un surcoût de 4 millions d'euros. Une enveloppe à laquelle vient s'ajouter une vaste campagne de promotion (TV, radio et affichage), signée Publicis Activ et d'un montant de 20 millions d'euros bruts.

 

Outre le défi des ventes, France Soir doit également orchestrer son retour sur un marché publicitaire dont il est absent depuis plusieurs années. « Vis-à-vis du marché publicitaire, la marque France Soir est aujourd'hui inexistante », reconnaît Anne de Poitier, directrice de la régie.

 

Mais les premières démarches sont jugées encourageantes. « Le marché est réceptif à un lancement ambitieux », estime-t-elle.

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