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La matinale de la station est sous haute tension. Le départ de Nicolas Demorand et le cas Didier Porte suscitent des inquiétudes sur l’avenir du prime time de la radio publique.

Le matinale de France Inter est en plein chantier. Après l'annonce surprise du départ de l'animateur vedette du 6h30-10h, Nicolas Demorand, c'est l'humoriste Didier Porte qui risque sa place à la suite d'une chronique jugée insultante. Une situation qui échauffe les esprits à France Inter, alors que la préparation de la nouvelle grille de rentrée bat son plein. 

D'abord, qui va remplacer Demorand à la rentrée prochaine? Les rumeurs vont bon train. Circulent par exemple les noms de Patrick Cohen, Ali Baddou, Patrice Drouelle, Pascale Clark ou même… Guillaume Durand. Nicolas Demorand, quant à lui, aura une émission culturelle à un horaire moins contraignant. Il se dit fatigué par la «vie monacale» que lui impose la matinale d'Inter, qu'il assure depuis quatre saisons (après quatre années sur la matinale de France Culture). La Société des journalistes de France Inter a réagi vivement à l'annonce du départ de l'animateur, figure de proue du succès de la tranche du matin de la station publique, affirmant que cette annonce «ne fait que renforcer l'inquiétude de la rédaction» et «alourdit un peu plus un climat très pesant».

Sanctions

Des  inquiétudes exacerbées par le fait que le prime time draine sur la station publique la bagatelle de 3,2 à 3,5 millions d'auditeurs quotidiens. Un score qui place la matinale de France Inter en seconde position, derrière RTL et ses 3,7 millions d'auditeurs.

Autre arbitrage sensible, la place des chroniques de Stéphane Guillon, Didier Porte et François Morel. «Mais où est passé l'humour de Philippe Val?», se demande-t-on en interne, alors qu'on prête à l'ancien directeur de la rédaction de Charlie hebdo l'intention de sortir le rire de la tranche matinale? Après les nombreuses sorties de Stéphane Guillon, Didier Porte a en tout cas été sanctionné pour avoir, dans sa chronique du 20 mai, joué un Dominique de Villepin imaginaire répétant «J'encule Sarkozy». De quoi écorcher les oreilles. Du moins à la radio, car nul ne s'offusquerait d'un tel langage dans la bouche d'une marionnette des Guignols…

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