Audiovisuel

Les nominations que vient de réaliser Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions illustrent la volonté du nouveau patron de sortir d'une gestion centralisée des antennes. Mais il s'agit aussi de rassurer les troupes en s'inscrivant dans la continuité. Que ce soit pour Bruno Patino (ex-France Culture) à la tête de France 5 et du pôle numérique du groupe public, pour Claude-Yves Robin (ex-France 5), patron de France 2, ou pour François Guilbeau (ex-France 2) chargé de France 3, le nouveau PDG a veillé à donner une couleur très service public à son organigramme. Le DRH du groupe, Patrice Papet, arrive d'ailleurs tout droit de Radio France. Seuls Emmanuelle Guilbart (ex-Lagardère active), qui a la responsabilité de la coordination des programmes, et Thierry Thuillier (ex-I-Télé), le nouveau patron de l'information de France 2 (mais qui a passé quatorze ans à France 2) arrivent du privé.

Finances saines

Passé cette phase de redistribution des cartes, Rémy Pflimlin devra convaincre, notamment sur son projet numérique alors qu'il a lui-même pointé le «retard» du groupe en matière de télévision de rattrapage. Heureusement, il peut compter sur des finances saines laissées par son prédécesseur grâce à un effet d'aubaine: une prévision de surplus de recettes publicitaires de 80 millions d'euros à la fin 2010. De quoi assurer l'équilibre des comptes… et plaider pour un moratoire concernant la suppression de la publicité en journée en 2012.

Le PDG a d'ailleurs évoqué au cours de son audition au Sénat une possibilité de la maintenir jusqu'en 2015 et, en ce cas, de garder la régie publicitaire dans le giron du groupe jusqu'à cette date. Reste à savoir si Nicolas Sarkozy, qui a obtenu l'éviction d'Arlette Chabot de la direction de l'information de France 2, l'entendra ainsi.

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