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Les messageries de presse, qui vont changer de directeur général d’ici à quatre mois, misent sur la diversification de leurs activités.

Depuis son arrivée, l'été dernier, c'était la première fois qu'elle s'exprimait. Pour annoncer son prochain départ… «Je confirme que je finirai la mission qui m'a été confiée le 30 juin prochain», a déclaré Anne-Marie Couderc, directrice générale de Presstalis, le 3 mars. L'ancienne ministre, alors directrice déléguée de Lagardère, est arrivée à la tête des messageries de presse le 23 août dernier, succédant à Rémy Pflimlin, parti diriger France Télévisions. Le 30 juin, Lagardère, actionnaire à 49%, cédera comme prévu, pour un euro symbolique, ses parts dans les messageries et deviendra actionnaire associé en tant qu'éditeur au prorata de son chiffre d'affaires. Anne-Marie Couderc a déjà annoncé le nom de son successeur. C'est Vincent Rey, directeur général adjoint, «qui a vocation à diriger Presstalis», annonce la directrice générale de Presstalis. Vincent Rey est particulièrement au fait des problématiques de logistique: il est l'ex-président du directoire du transporteur

Giraud qui, depuis septembre, a rejoint le groupe Géodis.

Nouvelles sources de revenus

Heureux hasard… Les ex-NMPP ont justement signé en avril 2010 un accord avec Géodis, dans le cadre de la restructuration de la Société presse Paris service (SPPS), la filiale chargée de la distribution de la presse à Paris. Une restructuration qui faisait partie des recommandations du rapport Mettling, visant à enrayer les difficultés des messageries, qui ont frôlé le dépôt de bilan: Anne-Marie Couderc et Vincent Rey ont d'ailleurs souligné que le plan d'économies des messageries était en ligne avec les préconisations du rapport Mettling, qui tablaient sur 55 millions d'euros d'économies sur deux ans, alors que «61 millions d'euros d'économie auront été réalisés à cette date». Celles-ci ont été réalisées en grande partie grâce au déménagement du siège et au plan de départs volontaires, qui a vu une centaine de personnes partir, contre cinquante prévues.
Pour autant, Presstalis, qui a mandaté le cabinet Price Waterhouse Coopers afin de l'accompagner dans sa réflexion stratégique, cherche de nouvelles sources de revenus, devant la baisse inéluctable de la diffusion de la presse, qui constitue pour l'heure 90% de son chiffre d'affaires (soit 550 millions d'euros). Les messageries misent donc sur les diversifications, qui représentent aujourd'hui 10% de ce dernier. Elles ont par exemple signé un accord de partenariat avec Kiala, réseau de points de livraison, ainsi qu'avec Panini, pour distribuer ses vignettes. A terme, les dirigeants de Presstalis ambitionnent que les diversifications représentent près d'un tiers de leur chiffre d'affaires.

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