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La chaîne franco-allemande tente un nouveau format d’écriture à travers une minifiction d’une minute uniquement diffusée sur le réseau social.

Ce printemps 2011, la fiction a des envies de nouveautés. Après l'écriture en direct d'une nouvelle sur Twitter par les éditions Points, Arte et Zadig Productions osent, eux, la minifiction uniquement visible sur le réseau social Facebook. Depuis le 18 avril, les 63 épisodes de la série 60 secondes sont ainsi diffusés chaque jour à 19h01 précises sur une page Facebook.

En moyenne pour chaque opus, 300 «j'aime», une centaine de commentaires et plus de 8 000 fans. Le format accroche, le «pitch» aussi: 60 secondes raconte l'histoire de Fantille, une Parisienne de 27 ans, qui s'est donné 63 jours pour démissionner de son travail et coucher dès le premier soir. Deux beaux défis dont le long chemin est disséqué en une petite minute quotidienne. Attention, aucun rapport avec Caméra café: «Chaque épisode n'est pas un sketch mais une petite histoire tournée en plan-séquence», détaille Hélène Lombard, blogueuse et réalisatrice de la série.

Humour et audace

«L'idée, c'était vraiment d'utiliser les possibilités de Facebook en tant que canal de diffusion. Du coup, 60 secondes fonctionne plutôt comme un “statut” en vidéo», ajoute Thomas Baumgartner, à l'origine du projet et producteur de l'émission Les Passagers de la nuit sur France Culture.

Construite comme la confession d'une salariée face à sa webcam, en plan fixe, Fantille (incarnée par la comédienne Karine Testa) livre ses états d'âme quotidiens. Au-delà des aléas sentimentaux, le thème de la démission est un sujet plus audacieux à traiter, même sur un ton humoristique, en temps de crise et de précarité professionnelle. «Ce que nous décrivons, c'est jusqu'où le mal-être d'un salarié peut aller et interférer dans sa vie personnelle», ajoute Hélène Lombard.

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