numérique
Le groupe crée une plate-forme de vente d'enchères en temps réel et veut se démarquer davantage de Google en mariant au sein de Bing social, local et interface vidéo.

Gregory Salinger, le nouveau patron de la branche Advertising & Online de Microsoft, a lancé le 20 septembre son «ad exchange» en France. Cette plate-forme de vente aux enchères en temps réel, qui concerne déjà 12% des revenus publicitaires de Microsoft aux États-Unis, proposera tous les inventaires de MSN et de Windows Live qui ne sont pas vendus dans un contexte de publicité de marque sur le territoire national. «Nous proposons des inventaires qualitatifs avec des utilisateurs connus», lâche Gregory Salinger à l'adresse de Double Click. L'homme assure qu'il peut garantir «plus de transparence, plus de capacité de ciblage sur mesure, un meilleur retour sur investissement et un potentiel de gains de productivité important». 

Microsoft entend aussi reprendre l'initiative en étant présent sur tous les écrans. Le groupe annonce l'ouverture de la publicité sur Windows Phone, la mise en œuvre de son accord avec Nokia pour la commercialisation de ses terminaux, la mise en place de Bing et, surtout, le développement de ses nouveaux formats «New Ads» sur sa Xbox 360. «Il sera possible d'interagir avec la publicité en allant, par exemple, du visionnage d'une voiture à la prise de rendez-vous avec un concessionnaire sans télécommande, souligne Gregory Salinger. Nous utilisons pour cela toutes les possibilités de reconnaissance gestuelle et vocale de notre technologie Kinect.» BNP Paribas, première banque en France à annoncer sur Xbox, revendique d'ores et déjà sur sa campagne digitale un «très fort» taux de clics (5,34).

La différence avec Google

Microsoft doit aussi concrétiser l'essor de Bing, son moteur de recherche, qui ne représente que 3% du marché en France contre 14% aux États-Unis (et 30% si l'on inclut l'alliance avec Yahoo). Le lancement en mars est jugé «réussi» grâce notamment à l'intégration de Pages jaunes, du GIE E-presse premium et de la BNF. «Nous avons une hausse de 35% des requêtes par utilisateur unique depuis le lancement», ajoute Gregory Salinger. Mais Microsoft veut aussi «accélérer sa différenciation» avec Google en mariant trois axes: le «social», via ses partenariats avec Facebook et Twitter qui lui permettent d'appuyer la requête par l'opinion du cercle d'amis, le «local», via la géolocalisation assurée par l'intégration de Pages jaunes sur le mobile, et le «visuel», grâce à une prochaine page d'accueil vidéo. «Depuis une requête sur le site d'Air France, on doit pouvoir procéder à son enregistrement de passager», résume le dirigeant. Qui y voit une nouvelle perspective d'applications pour un «Web qui permet d'accomplir des actions».

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