finances

Vincent Bolloré a franchi, comme prévu, le seuil de 5% du capital de Vivendi, après le paiement en actions de sa vente de Direct 8 et de Direct Star à Canal+. De facto, il devient le premier actionnaire du groupe de télécoms et de médias, devant le Qatar. Simple hasard qui se transformera bien vite en revente avec plus-value pour celui qu'on appelait naguère le «Petit Prince du cash-flow» et qui s'est distingué par ses allers-retours dans Pathé ou TF1 à la fin des années 1990? Ou au contraire entrée significative de nature à peser sur l'évolution de Vivendi? L'arrivée prochaine de l'industriel au conseil de surveillance du groupe laisse à penser que cet ex-raider arrive à point nommé pour faire entendre sa voix dans l'orientation du conglomérat.

Un futur géant des contenus ?

Certes, les discussions engagées sur un éventuel rapprochement entre Numericable et SFR en vue de la création d'une entité commune ne portent sans doute pas sa marque. Il s'agit de mutualiser des infrastructures et des réseaux dans la perspective du très haut débit et d'unir des forces pour faire face à la concurrence de Free. Mais si l'on y ajoute la vente «probable» selon Natexis, des opérateurs GVT et Maroc Telecom, et un «recentrage dans les médias» autour de Canal+, Activision Blizzard et Universal Music (qui vient de voir son rachat d'EMI validé par Bruxelles), on voit que le chemin suivi s'éloigne de plus en plus d'une activité télécoms gourmande en capitaux. Et, conformément au souhait de Vincent Bolloré, converge vers l'idée d'un Vivendi redessiné en géant des contenus avec à sa tête un autre Breton, Bertrand Meheut.

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