Ils ont décidé de se laisser le temps. Le futur magazine bimensuel et sociétal de So Press ne devrait sortir qu'en septembre 2014. «Cela fait combien de temps que Condé Nast prépare Vanity Fair?», s'amuse Franck Annese, patron de So Press, lorsqu'on lui fait remarquer ce long temps de gestation. Aux manettes, les deux directeurs éditoriaux de So Press, Stephane Régy et Marc Beaugé. Après So Foot, So Film, Pédale et Doolittle, l'éditeur table sur «un magazine de société, une sorte de Nouvel Obs du jeune, avec un côté très international».
Pourquoi un quinzo? «Je ne crois plus du tout au rythme hebdomadaire, pour moi, c'est un modèle d'avant l'Internet, totalement fini en kiosques: on retrouve peu ou prou le contenu des hebdomadaires sur le Web», lâche le jeune patron de presse. Le rythme bimensuel siérait mieux, selon lui, «au recul, à la recherche de fond, par rapport au média de reprise qu'est Internet».
Une entrée au capital
Presse télé (Télé 2 Semaines...) et presse people (Oops) exceptées, le tempo quinzomadaire est peu usitée en France. «Cette périodicité a souvent été choisie par les éditeurs pour des raisons économiques», estime Franck Annese. «En ce qui nous concerne, il serait moins cher de sortir un hebdomadaire: nous comptons salarier quinze personnes supplémentaires pour ce titre». Ce qui va faire passer les effectifs de So Press d'une trentaine à une cinquantaine de personnes.
Pour la première fois, «nous n'allons pas nous autofinancer», annonce Franck Annese. «Sept personnes [non communiquées] entrent au capital, à hauteur de 150 000 euros par personne, un investissement de cœur plus qu'économique.» Le titre du futur bimensuel, pour l'heure confidentiel, a déjà été choisi, mais So Press doit encore racheter le nom, déjà déposé.
