Certains n'ont pas oublié la «défonce du consommateur», d'autres les stars dénudées: Lui, «le magazine de l'homme moderne» créé en 1963 par Daniel Filipacchi et Frank Ténot, regagnera les kiosques le 5 septembre, après s'être embourbé, quelques années, dans les eaux saumâtres de la pornographie dans les mains Michel Birnbaum.
Aux manettes, l'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur, fondateur des titres DS et Numéro, l'ancienne directrice de la rédaction de Grazia Yseult Williams, comme rédactrice en chef, et l'amateur de jolies femmes Frédéric Beigbeder comme directeur de la rédaction. Ce dernier a déjà œuvré en tant que chroniqueur littéraire du Playboy français, relancé dans une version haut de gamme en 2007 et aujourd'hui en sommeil.
Renouer avec le chic et le charme
Le mensuel, qui devrait atteindre les 200 pages, être mis en place à 400 000 exemplaires et dont la régie publicitaire sera assurée par Lagardère Active, entend renouer avec le ton chic et charme du Lui originel, avec un positionnement haut de gamme et la présence de photographes et de mannequins prestigieux. Les nostalgiques devront en revanche sécher leurs larmes: la fameuse pin-up en poster central, qui marqua des génération d'hommes jeunes et moins jeunes, sera absente du magazine new-look.
Après le succès de GQ, on note en tout cas que la presse masculine, un temps entachée par la floraison de titre hétéro-beaufs comme FHM ou Entrevue, regagne en testostérone: treize ans après une première tentative avec le magazine Il, Lagardère lancera, le 3 octobre prochain, une déclinaison virile d'Elle, le bimestriel Elle Man.
