Lors de l'assemblée générale de Prisma Média, fin mai, Rolf Heinz n'a pas caché que l'heure était aux économies. Le patron, qui assure depuis avril en parallèle la direction des filiales européennes (Autriche, Espagne, Italie, Pays-Bas, Pologne et Croatie-Serbie) de la maison mère Grüner+Jahr, entend maintenir son taux de rentabilité à 11 ou 12 %. Un niveau exigé par l'actionnaire majoritaire, Bertelsmann, qui détient 75% de Gruner + Jahr.
Au premier trimestre, en France, les résultats auraient baissé de 5 à 10%, diffusion et publicité confondues, par rapport à l'année précédente. Et le bénéfice net de G+J, qui est passé de 200 à 50 millions d'euros entre 2011 et 2012, est constitué pour moitié de la contribution de la filiale française, qui a versé 25 millions d'euros à ses actionnaires.
4 millions d'économies
Il s'agit, en France, de réaliser, comme l'an passé, 4 millions d'euros d'économies. En deux ans, la masse salariale serait passée de 9,4 à 7,6 millions d'euros grâce à une réduction des piges, qui se monterait à 1,8 millions d'euros. Les dirigeants ont réaffirmé vouloir poursuivre leur politique d'acquisitions et de diversifications - notamment avec le lancement éventuel d'un Géo terroir ou Géo France. Coup dur supplémentaire? Aurore Domont, la directrice exécutive de la régie Prisma Pub, est donnée partante pour prendre la tête de la régie Figaro Médias.
Bertelsmann, qui a vendu les activités polonaises de G+J à Burda, souhaiterait aussi se défaire de ses activités en Croatie, et peut-être en Espagne, où la perte est de 7 millions d'euros en 2012 et où la moitié des effectifs ont été licenciés. Ce résultat s'ajoute dans le résultat de G+J à la fermeture, en décembre 2012, du Financial Times Deutschland, qui a entraîné le départ de 300 salariés.
