«Nous renouons avec la profitabilité après l'épisode malheureux d'Arthur et les Minimoys»: Christophe Lambert, directeur général d'Europacorp, a annoncé le 28 juin un résultat opérationnel de 30,3 millions d'euros cette année, contre 6,8 millions d'euros il y a un an, et un bénéfice net de 19,6 millions d'euros au 31 mars 2013, contre 100 000 euros en 2012, le tout pour un chiffre d'affaires de 185,8 millions d'euros du 1er avril 2012 au 31 mars 2013. Le groupe, dirigé par Luc Besson et, depuis 2010, par Christophe Lambert (ex-Publicis France), avait vu ses résultats mis à mal par les contre-performances des volets 2 et 3 des aventures d'Arthur, le troisième volet représentant près de 60% de la perte de 2011.
Un modèle économique original
L'heure est de nouveau aux ambitions. Europacorp se lance dans l'exploitation de salles, avec l'ouverture de son premier multiplexe «nouvelle génération», Europacorp Cinémas (12 salles et 2 500 places, pour un budget de 12 millions d'euros), le 16 octobre dans le centre commercial Aéroville, près de Roissy-Charles-de-Gaulle. Cette ouverture devrait être suivie de «huit à dix autres d'ici cinq à sept ans», dont une au second semestre 2015 à Marseille.
«Le modèle économique des exploitants repose sur le remplissage des salles», explique Christophe Lambert. Nous misons, quant à nous, sur le revenu annuel généré par client.» Les salles proposeront nourriture et boissons, mais aussi produits culturels ou high-tech, en marge des séances.
Autre relais de croissance, les séries télévisées, qui représentent d'ores et déjà 15% du chiffre d'affaires, soit trois fois plus qu'il y a un an, et avec lesquelles le groupe entend réaliser 30% de son chiffre d'affaires d'ici à 2014. En production, une collection inspirée des romans de Mary Higgins Clark pour France 3, et Les Sous-Doués, Le Passager (avec Jean-Hugues Anglade), ainsi qu'un thriller fantastique conçu par Naren Shankar, «show runner» (auteur-producteur) des Experts, pour TF1.
