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Frédéric Beigbeder a présenté la nouvelle formule du mensuel masculin de charme, entouré de chroniqueurs comme Marcela Iacub et Thomas Legrand.

Un temps, on a pu hésiter, pas totalement certains d'avoir reconnu la sulfureuse essayiste, assise à la gauche de Frédéric Beigbeder. Mais le phrasé languissant, les atours bariolés ne trompent pas: Marcela Iacub, auteur, début 2013, du décrié Belle et Bête inspiré de sa relation avec Dominique Strauss-Kahn, fait bien partie des chroniqueurs qui entourent Beigbeder pour le relancement de Lui, présenté à la presse le matin du 3 septembre.

 

Délicieuse ironie: la conférence se tenait dans la salle du restaurant La Société, place Saint-Germain, au rez-de-chaussée de l'immeuble qui accueillait en juillet dernier le dévoilement en grande pompe d'un autre mensuel haut de gamme: Vanity Fair. En l'absence de l'initiateur du projet, l'homme d'affaires et playboy Jean-Yves Le Fur, occupé, semble-t-il, aux préparatifs de son futur mariage...

Objectifs: 100 000 exemplaires vendus

«Daniel Filipacchi voulait décomplexer ceux qui souhaitaient regarder de jolies filles dénudées. Nous, nous entendons fournir un alibi sexuel aux gens en recherche d'un magazine intellectuel», a lâché Frédéric Beigbeder, en roue libre lors de la conférence de presse.

En couverture de l'ex-«magazine de l'homme moderne» - qui cible les 30-55 ans et sera mis en place à 350 000 exemplaires - la sculpturale Léa Seydoux, une «amie» de l'ancien publicitaire, se dévoile. Dans les pages intérieures, les donzelles ne sont pas plus avares de leurs charmes. Il faut dire que l'objectif exige de donner de sa personne: 100 000 ventes, avec un prix de 2,90 euros, et 218 pages dont 60 de publicité.

 

«Un magazine qui s'adresse clairement à l'hétérosexuel, cela n'existait pas», estime Yseult Williams, ancienne de Grazia et rédactrice en chef du titre. «Nous voulons fournir une possibilité de contestation autour de questions comme la paternité forcée ou la dépénalisation de la prostitution», annonce quant à elle Marcela Iacub.

Pour résumer, comme vibrionne Beigbeder, «la ligne éditoriale de Lui se situera entre les Femen et Good Girl, le tube de l'été de Robin Thicke» (qui, dans son clip vidéo, mettait en scène des mannequins peu habillés).

Chroniqueurs connus et angles inédits

Auprès de Marcela Iacub, des chroniqueurs comme l'écrivain Nicolas Rey et le critique Arnaud Viviant, ou des membres de la «bande à Beigbeder», l'auteur Simon Libérati ou l'acteur Gaspard Proust. Mais aussi le journaliste Thomas Legrand, qui signe un article sur «l'impuissance publique» et se félicite de ce qu'«écrire pour Lui permet de trouver des angles inédits pour parler de politique». Certes.

 

En attendant, Beigbeder, défini par Yseult Williams comme «un spot publicitaire à lui tout seul» a déjà réfléchi à des slogans pour Lui. Florilège? Beigbeder ne se fait pas prier: «Nous hésitons entre "Le magazine qui pense à elle" ou... "Les hommes ont un nouvel organe".» Beauf beauf...

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