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Le news magazine veut porter un regard positif sur la crise et réfléchit à la monétisation de ses activités Internet.

«Nous sommes théoriquement condamnés. Il faut se montrer intelligent», lance Claude Perdriel, patron du groupe Nouvel Observateur, pour qui «il existe plutôt une crise des patrons de journaux qu'une crise de la presse». Avec la nouvelle formule de l'hebdomadaire, lancée le 12 septembre, le coprésident du directoire et directeur de la rédaction Laurent Joffrin entend jouer sa partition en  choisissant de «lutter contre le pessimisme ambiant». Comme Marianne, qui se tourne depuis juin «vers des lendemains lumineux» ? «Nous ne sommes pas un journal protestataire comme Marianne», bougonne Joffrin.

Le chemin de fer du titre - qui passe de 3,50 à 3,80 euros - verra alterner papiers courts et papiers longs, avec des dossiers qui pourront excéder les 20 pages si besoin. Par ailleurs, Ciné Télé Obs, dont on avait, un temps, évoqué la possibilité d'une fusion avec l'hebdomadaire, passe à un rythme hebdomadaire avec une pagination renforcée : 120 pages pour le prochain numéro. Objectif : retrouver le leadership de L'Obs en kiosque, ravi par Le Point, même si la diffusion France payée reste la première de la famille (DFP 2012-2013 : 500 458 ex.).

Ces changements devraient s'accompagner de «nouvelles offres payantes sur Internet avant la fin de l'année», précise Nathalie Collin, directeur général du groupe Nouvel Observateur. Pour l'heure, si les journaux imprimés du groupe sont en profit, ils contribuent à financer l'Internet, déficitaire et dont l'équilibre est espéré pour 2015. Mais, précise-t-elle, «nous devons consolider notre audience avant de proposer un paywall».

Plus question en revanche de se porter acquéreur d'un quotidien comme Libé : «Je n'ai absolument pas les moyens d'acheter Libération», a lâché Perdriel.

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