Le fonds Google pour «l'innovation numérique de la presse» (FINP), créé pour trois ans et doté d'un capital de 60 millions d'euros, est officiellement lancé ce jeudi 19 septembre, ont annoncé le moteur de recherche américain et les éditeurs français réunis au sein de l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG), confirmant une information du Figaro.

 

Les projets peuvent être déposés sur le site Internet (www.finp.fr) du fonds. Est éligible à candidater au fonds et à recevoir des financements «tout éditeur de site Web d'information politique et générale» reconnu comme tel par la Commission paritaire des publications et agences de presse. «Cela comprend aussi bien, par exemple, les sites Web de médias nationaux ou régionaux que des pure players présents exclusivement en ligne», selon Google et l'AIPG.

 

Pour être retenus, les projets devront notamment avoir été lancés après le 1er janvier 2013 et avoir une composante d'innovation numérique (objectifs de développement d'audience, technologique ou de monétisation...). Les premiers projets, déposés d'ici au 10 octobre, seront examinés par le conseil d'administration du FINP le 17 octobre. D'autres sessions suivront d'ici la fin 2013.

 

«Le Conseil d'administration déterminera les projets sélectionnés et le montant de leur financement sur la base de critères comprenant notamment l'innovation, le business plan, l'impact potentiel du projet, les nouvelles offres créées pour les lecteurs, et la production originale de contenus éditoriaux et journalistiques», précisent Google et l'AIPG.

 

Jusqu'alors directeur numérique de Libération, Ludovic Blecher est nommé directeur général du fonds et aura pour mission d'«assurer la gestion du FINP et le traitement des dossiers reçus». Il prend ses fonctions «après une année en résidence à l'université de Harvard à la Nieman Foundation for Journalism où il a étudié les modèles de monétisation du journalisme et les innovations éditoriales».

 

Rappelons que ce fonds est issu d'un accord signé in extremis début 2013 qui mettait fin au contentieux entre Google et les éditeurs. Ces derniers exigeaient que le moteur de recherche leur verse des droits voisins, compte tenu des recettes publicitaires qu'il perçoit en se contentant de référencer leurs titres. Dans un courrier au gouvernement rendu public mi-octobre par l'AFP, Google menaçait de ne plus référencer les médias français s'il devait se voir imposer une taxe assimilée à des droits d'auteur.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.