L'industriel breton va prendre la présidence non exécutive du nouveau Vivendi délesté de SFR. Arnaud de Puyfontaine en sera le patron opérationnel de la branche contenus et médias.

Il n'avait pas accepté le nom de Thomas Rabe, le patron de Bertelsmann, pour succéder à Jean-François Dubos à la présidence du directoire de Vivendi. Pour Vincent Bolloré, actionnaire principal avec 5% du capital, ce «bon patron étranger» n'avait pas le profil pour diriger un groupe qui doit désormais se scinder en deux.

 

A côté de SFR, qui deviendra autonome pour s'allier à qui bon lui semble, il s'agit de faire émerger un groupe international de médias qui a vocation à se développer sur les marchés émergents, notamment francophones, avec Canal+ et Universal Music auquel s'ajoute l'opérateur télécoms brésilien GVT qui détient une part croissante dans la télévision payante. SFR d'un côté et le Vivendi redessiné de l'autre, les deux entités seront cotées à la Bourse de Paris.

 

C'est donc chez le groupe de presse Hearst International, en la personne d'Arnaud de Puyfontaine, que Vivendi est allé chercher son «directeur général des activités médias et contenus» qui n'a pas vocation à prendre la présidence d'un directoire de la nouvelle entité. En effet, à l'issue d'une assemblée générale prévue en juin, le groupe pourrait abandonner sa structure à directoire et conseil de surveillance, même si rien ne semble arrêté.

 

Quoi qu'il soit, Vincent Bolloré sera bien le président ou chairman - et remplacera à ce titre Jean-René Fourtou - tandis que l'ancien patron d'Emap France, actuel CEO de Hearst UK (et executive VP en charge de l'international), prendra les rênes de la partie médias et contenus. Avec Arnaud de Puyfontaine, c'est un Vivendi redessiné à sa main que l'industriel breton entend bien remodeler.

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