Mouvement social
Afin de s’opposer au licenciement d’un de leur collègue jugé abusif, des salariés de France télévisions se sont mis en grève le 4 avril, affectant les programmes de la chaine. Le principal intéressé dénonce lui des rapports difficiles avec sa rédaction en chef mais aussi des pressions locales.

Des programmes d'information de France 3 ont été perturbés mercredi, en raison d'un appel à la grève lancé par plusieurs syndicats de France Télévisions pour protester contre le licenciement d'un journaliste de la chaîne, ont constaté des journalistes de l'AFP. Dans plusieurs régions, dont la Haute-Normandie, le Centre et Provence-Alpes, les éditions régionales du journal de la mi-journée de France 3 n'ont pu être diffusées et ont été remplacées par un programme national. Le JT national de 12H30 a également été légèrement perturbé et tourné sur un plateau plus petit.

 

Les syndicats sur la brèche  
5,58% des salariés de France Télévisions ont fait grève, a précisé à l'AFP la direction du groupe. Les syndicats SNJ, CFDT, CGT et FO de France Télévisions avaient appelé les salariés du groupe public à cesser le travail ce mercredi, pour que « la direction annule le licenciement prononcé contre Jean-Marc Pitte » en février. Ces organisations ont réitéré leur demande ce mercredi à la direction, lors d'un comité central d'entreprise. « Tous, nous considérons que ce licenciement est abusif », a notamment plaidé le SNJ, selon un communiqué.

 

Pressions locales ?  
Selon ces syndicats, M. Pitte, grand reporter et ancien président de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3, affecté à France 3 Rouen, a été licencié sans « motifs valables », les raisons invoquées étant une « entorse supposée au Code de la route » (le passage d'une barrière), accompagnée d'une « controverse avec son rédacteur en chef ». Jean-Marc Pitte, 53 ans, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse au siège du groupe avoir eu de « mauvaises relations » avec sa rédaction en chef à Rouen, mais il dénonce aussi la pression de « notables locaux » sur sa direction, qui aurait mené à son éviction. S'il n'est pas réintégré, le journaliste compte lancer des procédures devant les prud'hommes de Rouen mais aussi au pénal contre France Télévisions.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.