Diversification
Le pure player crée quatre agences verticales pour accompagner les marques de façon transversale sur leurs problématiques de communication digitale, audiovisuelle et événementielle.

On connaissait Webedia pour ses médias digitaux, son agence de talents Mixicom ou son développement international qui lui a permis d’atteindre 214,2 millions d’euros de CA en 2016 (+59 % sur un an). Le groupe qui se définit comme « le leader du divertissement en France et en Europe » ajoute une corde à son arc en officialisant un rôle d’« agence-métier » sur quatre verticales : le cinéma (AlloCiné), le food (750g) le gaming (Jeuxvideo.com) et l’e-sport (ES1). « Les annonceurs et les agences n’ont jamais eu autant besoin des meilleurs experts et en même temps de transversalité, explique Michèle Benzeno, directrice générale de Webedia en charge des revenus. Pour rester complémentaire des Gafa, il faut être capable de déployer des dispositifs hyper-personnalisés qui intègrent une parfaite connaissance des solutions proposées par ces Gafa. »

Des communautés de fans au profit des marques

Avec 4,5 milliards de vidéos vues par mois, 600 talents (Cyprien, Norman…) et 500 millions d’abonnés dans le monde, Webedia entend mettre à profit cette capacité à toucher des communautés de fans au profit des marques. Il s’agit à la fois d’exploiter de la donnée sur un des quatre secteurs-clés et de les travailler de façon multiforme en termes de territoires d’expression, de pertinence des contenus, de stratégie de production digitale, audiovisuelle ou événementielle, d’optimisation de la distribution, d’amplification via les talents ou d’intégration native des marques à travers le parcours utilisateurs sur les sites. Sans oublier la création d’un dashboard qui agrège tous les analytics pour mesurer la performance.
La force de ces « agences-métiers » réside dans leur aptitude à générer des audiences organiques qui ne passe pas par de l’investissement média. « Notre business model se trouve dans la production de contenus pour les marques, basée sur la capacité à les faire rayonner partout et à en mesurer l’efficacité », ajoute Michèle Benzeno. Se targuant d’avoir l’un des trois premiers réseaux mondiaux dans l’influence marketing, le groupe diffuse de nouvelles formes de publicités incarnées par des « talents » distribués sur ses sites et toutes les plateformes (Facebook, YouTube…), avec des capacités de production audiovisuelle et des ciblages sophistiqués, grâce à ses solutions technologiques propriétaires.
Parmi les quatre agences-métiers, « MoviesAgency » propose d’accompagner les studios en production de contenus, notamment sur le social, à partir des usages liés à AlloCiné. À l’affiche : analyse des données des films en salles en temps réel, approche native pour favoriser la notoriété d’un film, dispositifs d’influence sur mesure pour faire rayonner les événements etc. FoodAgency, de son côté s’adresse aux marques de l’alimentaire pour le lancement d’un nouveau produit – avec les insights sur ce qu’ont consommé les 11 millions de fans de 750g – ou pour accompagner une transformation digitale. Outre un studio de production de contenus food, l’accord Foodlab, avec Carrefour (15 millions de porteurs de cartes) Tradelab et Marmiton, propose aux marques une offre pour identifier les meilleurs segments et mesurer le CA engendré par le digital. Selon nos informations, suivra l’intégration d’une société de micro-influence, Sampleo, spécialisée dans l’échantillonnage et les tests produits.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.