Internet
L'association Ennocence lance «balancetonsite.com» une plateforme de signalement en ligne à destination notamment des parents.

Images pornographiques, jeux addictifs, harcèlement: face à la prolifération sur internet des contenus «inappropriés» et «dangereux pour les enfants», l'association Ennocence lance mercredi «balancetonsite.com», une plateforme de signalement en ligne, à destination notamment des parents.

Internet, et en particulier les sites de streaming et de téléchargement illégaux, via des publicités et bannières envahissantes, exposent les enfants à tous types de contenus: «images et vidéos pornographiques, jeux addictifs, invitation à un chat, escroquerie, fishing, harcèlement», déplore l'association dans un communiqué.

La première exposition «se fait de plus en plus tôt», soit 10 ans en moyenne en 2017, et les conséquences peuvent être «dramatiques chez certains enfants dans la construction de leur sexualité comme de leur rapport aux autres», regrette-t-elle.

 

Une liste noire des sites de streaming illégaux

 

Le portail «balancetonsite.com» va donc permettre aux parents et «à tout internaute témoin d'une exposition» non voulue, de «le signaler de manière totalement anonyme».

Il suffira en pratique d'entrer l'URL du site où est apparue la publicité et celui de la publicité en question, qui apparaît généralement sous forme de fenêtre pop-up.

L'internaute pourra également, s'il le souhaite, joindre une capture d'écran du contenu qu'il juge choquant.

Ce portail vient «mettre en pratique le projet du gouvernement de constituer une liste noire des sites de streaming illégaux», assure Ennocence.

Face au fléau du piratage, la ministre de la Culture Françoise Nyssen avait affirmé en avril qu'elle souhaitait établir une liste noire des sites de streaming illégaux, qui permettrait de les faire disparaître en bloquant leur accès ou en supprimant leur référencement.

 

Passivité des acteurs du web

 

L'association Ennocence mettra donc «à disposition du ministère ses listes de sites et contenus signalés». Dénonçant «la passivité des acteurs du web, qui refusent la plupart du temps de déréférencer ou bloquer l'accès aux sites» litigieux, elle indique avoir engagé de «premières actions en justice» contre «les sites de streaming et de téléchargement illégaux détectés», dont certaines ont déjà «porté leurs fruits».

Mais «il faut permettre à la justice de se doter de moyens significativement plus puissants pour éradiquer ce fléau de manière efficace», plaide-t-elle, demandant notamment au gouvernement de «compléter la loi pour que le ministère public soit officiellement chargé des poursuites contre les sites exposant à des contenus dangereux».

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