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Avec ou sans accord, le Brexit commence sérieusement à inquiéter l’audiovisuel britannique, leader européen de l’industrie. Sur les 1203 chaînes basées au Royaume-Uni (contre 3005 dans le reste de l’Union européenne), près de la moitié diffusent, en priorité, leurs programmes dans un autre pays de l’UE. La sortie britannique de l’UE va mettre fin à cette autorisation, ce qui obligera ces chaînes à s’établir dans un autre pays européen pour préserver une licence globale, comme l’exige la directive sur les services médias audiovisuels (SMA). L’expiration de leur licence pourrait intervenir dès le 29 mars au soir, jour prévu du Brexit, même si les parlementaires britanniques vont essayer de le reporter afin d’éviter une catastrophe économique annoncée. Même en cas de Brexit avec accord, les chaînes devront trouver une autre solution à partir de 2021. La semaine dernière, Emmanuel Macron a en effet notifié à Downing Street son refus d’intégrer l’audiovisuel dans les futurs accords commerciaux, censés être conclus en juillet 2020. Dans le meilleur des cas (second référendum et annulation du Brexit), il faudra attendre au moins un an avant de lever les incertitudes. Ce n'est pas un hasard si le patron de la BBC, Tony Hall, cherche activement à créer une branche administrative en Irlande ou en Belgique. Le chiffre d’affaires « européen » des chaînes basées au Royaume-Uni atteint 1,15 milliard d’euros.

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