Billet

Il peut plaire ou déplaire, on peut adorer ou détester ses combats, on peut critiquer la façon dont il s’est mis en avance d’une loi en s’appliquant un taux de TVA à taux réduit – avec l’aval de la Direction des médias – ou le qualifier d’«islamo-gauchiste», comme ses détracteurs, mais il est une chose que l’on ne peut pas enlever à Mediapart, c’est d’avoir le sens de la vertu. Vertu éditoriale d’abord, comme le prouve sa détermination dans l’affaire Benalla à considérer qu’il n’était pas normal d’avoir plusieurs passeports diplomatiques et à en profiter pour chercher à nouer des liens d’affaires avec des États. Vertu économique ensuite, comme le prouvent des comptes dont rêverait n’importe quel éditeur de presse, avec 2 millions de résultat net pour 13,8 millions de CA et 150 000 abonnés fin 2018 (+7,2%). Vertu d’entreprise ensuite, où règne la stricte égalité professionnelle, où le temps de parole des femmes est mesuré, où les quadras ont le pouvoir, où le plus haut salaire, celui d’Edwy Plenel (6000 euros nets) est 3,37 fois supérieur au plus bas. Vertu de la transparence enfin de se prêter une fois par an au jeu de la conférence de presse et du festival de lecteurs pour ouvrir ses comptes et répondre à toutes les questions.

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