Coup sur coup, en Australie et au Royaume-Uni, le pouvoir législatif a changé de braquet concernant la modération de contenus sur les réseaux sociaux en visant explicitement les patrons de réseaux sociaux. En Australie, une loi a été adoptée attribuant aux dirigeants des plateformes, la responsabilité directe du retrait de «matériaux détestables» (vidéos d’actes terroristes, de meurtres, de viols ou de tortures). Touché par l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, l’Australie n’a pas hésité et les parlementaires ont en grande majorité voté pour cette loi, qui voit les plateformes encourir jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires d’amendes, et leurs cadres jusqu’à trois ans de prison. En parallèle, un projet du gouvernement britannique du même acabit a été rapporté par le quotidien The Guardian. Le gouvernement souhaite légiférer afin de créer un organe de surveillance indépendant qui puisse imposer des « amendes substantielles » aux plateformes manquant à leur « devoir de protection » et tenir leurs patrons personnellement responsables. Cette annonce intervient après des appels croissants à réguler ce secteur (Mark Zuckerberg lui-même a appelé à une régulation). Ces lois, dans l’air du temps, inspireront-elles le gouvernement français ? Le texte de la loi sur les propos haineux  devrait être déposé au Parlement en mai 2019.

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