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Le site d'actualité met en place un modèle hybride, celui du membership, qui lui permet de lever des fonds tout en restant gratuit.

Le site d'actualités Street Press propose depuis le 24 avril à ses lecteurs de devenir ses «supporters» et d'être «associés à la fabrication du site», un modèle de financement hybride qui lui permet de lever des fonds tout en restant gratuit.

Pour un forfait mensuel de 4 euros, 6 euros ou 12 euros, les lecteurs sont tenus au courant de la vie de la rédaction, échangent avec elle via un groupe Facebook réservé aux membres ou lors d'événements. L'accès à tous les articles du site, qui vise un public jeune avec des sujets de culture urbaine ou liés aux minorités et libertés publiques, reste lui gratuit.

«Les fake news ne peuvent être combattues que si les vraies infos peuvent être partagées et ne sont pas réservées à une minorité d'abonnés», estime dans un communiqué l'équipe du site, créé en 2009.

Après le Guardian

Face à la baisse des revenus de la publicité, et surtout pour retrouver la confiance des lecteurs, de nombreux médias à travers le monde ont adopté ce modèle de financement, alternatif à l'abonnement traditionnel et basé sur le membership, à l'image du Guardian au Royaume-Uni, du site d'analyse De Correspondent aux Pays-Bas, du site d'actualités El Diario en Espagne, ou du site d'investigation Shakuf en Israël.

Street Press se finançait jusqu'ici via des prestations audiovisuelles et de la publicité. Le média a aussi créé une école de journalisme originale, la StreetSchool, école gratuite destinée en particulier aux 20-30 ans venus de banlieue, avec ou sans diplôme, afin d'ouvrir sa rédaction et celle des autres médias à des profils différents de ceux des écoles de journalisme.

Street Press compte séduire 10 000 supporters en deux ans, soit 10% de ses lecteurs réguliers.

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