Audiovisuel
Avec son programme d’accélération Media Lab, le groupe TF1 s'appuie sur des start-up pour répondre à des problématiques spécifiques comme l'interaction avec les contenus audiovisuels ou l'élargissement du format vidéo. Six d'entre elles forment la troisième promotion.

C’était en février 2018, au lancement du programme d’accélération du groupe TF1, Media Lab. Parmi les quatre start-up sélectionnées, Synchronized, qui propose une nouvelle manière d’interagir avec les contenus audiovisuels à travers une plateforme interactive et personnalisée. Depuis, le groupe TF1 est entré à son capital à travers son fonds d’investissement One innovation, et la technologie de la start-up franco-anglaise a été intégrée à la plateforme de replay de l’émission Quotidien (TMC).
Depuis le lancement de ce programme de six mois, que le groupe a installé à Station F, seize start-up ont été accélérées, dont six viennent d’intégrer la troisième promotion. « Comparé au programme d’incubation que nous avions auparavant, nous choisissons aujourd’hui des start-up un peu plus matures, qui ont déjà un produit existant. Il ne s'agit pas d'un programme hors-sol, il est relié à nos métiers et à nos problématiques », explique Stéphanie Boissin, directrice de l'innovation au groupe TF1.

Format vertical

Les start-up sont souvent remontées à la direction de l’innovation par les équipes métiers, en fonction de leurs besoins. Snatch, qui vient d’intégrer le programme, a par exemple été poussée par la régie du groupe, TF1 Publicité, à la recherche de solutions pour élargir son offre au format vidéo vertical, très prisé des millennials. « Nous travaillons toujours sur de nouveaux formats pour nos agences et nos clients. L’objectif est d’aboutir à la définition d’une nouvelle offre publicitaire », avance Adel Razik, chef de projet digital B to B au groupe TF1.
Grâce à l’intelligence artificielle, Snatch identifie dans une vidéo horizontale les points d’attention, ce qui lui permet de la transformer automatiquement en une vidéo verticale, réputée pour offrir un niveau d’engagement bien supérieur. « Les annonceurs très matures sur la vidéo verticale, comme Nespresso, tournent leur campagne en horizontal et en vertical, c’est un double budget », insiste Vincent Sattler, CEO de Snatch Studio, qui espère aussi convertir au format vertical des annonceurs moins matures.

Innovation incrementale

Autre start-up retenue dans la troisième promotion de Media Lab, Askr.ai, qui offre une solution de bot rendant la data visuelle et conversationnelle. « Nous voulions mettre la data à disposition de tous nos collaborateurs le plus simplement possible », résume Christophe Vassallo, responsable data au groupe TF1. Le chatbot d’Askr.ai, qui peut être sollicité par SMS, e-mail ou via Whatsapp, sera dans un premier temps utilisé par le groupe audiovisuel pour ses données d’audience digitale, avec pour projet de l’ouvrir à toutes les audiences mais aussi à d’autres sujets liés à la data. « La phase d’apprentissage est importante. Le bot doit apprendre le vocabulaire spécifique à tel ou tel métier », précise Matthieu Chabeaud, fondateur d’Askr.ai.

Pour TF1, ce programme « permet de faire de l’innovation incrémentale. Il est aussi intéressant dans un souci d’acculturation, en baignant nos collaborateurs dans des environnements différents », s'enthousiasme Stéphanie Boissin.

 

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