Management
Parmi les enseignements de ce baromètre réalisé par l’Ifop pour la foncière SFL, les entreprises ont tout intérêt à favoriser les interactions « IRL » entre salariés, à condition de les limiter ente 3 et 10 interlocuteurs par jour.

Travailler en freelance ou en télétravail peut générer un sentiment d’isolement vis-à-vis de ses collègues. Une fois la porte ouverte enfoncée, encore faut-il quantifier le phénomène. C’est ce qu’a fait l’Ifop dans une étude pour SFL, un acteur de l’immobilier de bureau qui a, soulignons-le, a intérêt à mettre en avant les bienfaits du travail en bureaux.

Parmi les enseignements de ce baromètre mené avec Paris Workplace auprès de 1600 personnes via 90 questions:

• L’isolement au travail est le mal du siècle : 26 % des salariés interrogés se disent souvent isolés et donc plus stressés, moins performants et moins fidèles à leur entreprise.

• Le télétravail favorise le sentiment d’isolement : 36 % des télétravailleurs ont ce sentiment contre 19 % pour les autres, et affecte lourdement la crainte d’être licencié (24 % contre 8 %). À noter que 4 franciliens sur 10 télétravaillent au moins une fois par semaine (hors du lieu de travail).

• Trop de téléphone et de mails coupent les salariés du monde. Il faut se parler, dit l’étude. Seuls les échanges physiques, en face à face, réduisent le risque d’isolement, qui est divisé par deux quand on parle à plus de trois collègues en face à face dans la journée. A contrario, l’augmentation des échanges par mail, messageries ou téléphone, ne permettent pas de sortir un salarié de l’isolement. Au-delà de 20 interactions par mail par jour, le sentiment d’isolement se renforce.

• Trop de relations tue la relation. Il existe un juste niveau de relations, situé entre 3 et 10 interlocuteurs par jour. Passé un certain seuil (20 collègues / jour), la multiplication des interactions a des effets indésirables : source de stress, de tensions entre collègues, et de perte de performance.

• Pour plus de bien-être au travail, surprise : il vaut mieux avoir des collègues sympas qu’un gros salaire. La qualité des relations a aussi un effet spectaculaire sur le sentiment de bien-être au travail, beaucoup plus par exemple que le niveau de rémunération, qui ne joue qu’à la marge dans le bien-être perçu.

• Le bureau, espace social d’abord, espace de travail après : les salariés viennent au bureau d’abord pour « la vie sociale avec leurs collègues » à 42 %. C’est la première raison citée, avant même le fait de « travailler efficacement ». Les critères favorisant le plus la fréquence des relations sont : la présence de bureaux partagés (2 à 6 personnes), la présence d’espaces de convivialité, la présence d’espaces de travail collaboratifs.

• 82 % des travailleurs utilisent des open spaces et des bureaux partagés.

• Les jeunes sont davantage sensibles à l’empiètement du travail sur leur vie privée.

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