Télévision
La présidente de France Télévisions a dévoilé le 18 juin, à l’occasion de la conférence de rentrée du groupe, ses ambitions d’ici 2022. Environnement, numérique et diversité sont au programme, avec pour objectif de devenir le premier média de tous les Français.

La rentrée de France Télévisions sera verte et numérique, et un vent des Outre-mer soufflera sur l'ensemble de la grille, à un an de l'arrêt de France O. Devant un parterre de journalistes et de vedettes maison, réunis le 18 juin au théâtre Marigny à Paris, Takis Candilis, le directeur délégué à l'antenne, a détaillé les nouveautés qui seront mises à l'antenne la saison prochaine. Parmi elles, Sur le front, une série de quatre documentaires de première partie de soirée sur l'environnement, portée par le journaliste Hugo Clément. Également au programme, une soirée événementielle sur France 2, dix défis pour la planète, et de grands documentaires toujours sur le thème de l'environnement, comme La terre vue de l'espace, Une planète, deux hémisphères ou encore Rewilding Europe. « Nous reprendrons cette thématique dans tous nos magazines », a également détaillé Takis Candilis, citant Cash investigation, Complément d'enquête ou Thalassa, qui sera désormais diffusé le dimanche après-midi sur France 3.

Chaises musicales

Un nouvel habillage du JT de 20 heures verra également le jour à la rentrée tandis qu'un jeu de chaises musicales fera passer Stade 2 sur France 3 le dimanche à 20h, le Soir 3 sur Franceinfo à heure fixe, un changement pour lequel un bras de fer social est engagé avec la direction du groupe.

À un an de la fin de son mandat, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, soigne son bilan et se projette déjà à horizon 2022. Dans le « pacte citoyen » qu'elle a présenté à cette occasion, elle s'est donné pour objectif de faire de France Télévisions « le premier média de tous les Français ». « Nous touchons aujourd’hui trois Français sur quatre chaque semaine. Il va valoir aller chercher les 25 % qui manquent », a-t-elle martelé.
Parmi ses priorités, les téléspectateurs de demain, à commencer par les enfants, qu'elle entend conquérir à travers le lancement d’ici la fin de l’année d'une plateforme numérique rassemblant toute l’offre jeunesse du groupe sous une seule marque, Okoo. Une manière aussi de préparer l’arrêt de France 4, initialement annoncé pour 2020 mais qui pourrait être reporté à 2022. Elle veut aussi poursuivre la reconquête des jeunes adultes, avec le renforcement de Slash. Portée par le succès de la série Skam, la plateforme vise à court terme 100 millions de vidéos vues par mois, contre 32 millions actuellement.

Autre priorité, la proximité, avec d'abord le triplement de l’offre régionale sur France 3 d’ici 2022 et un net renforcement de la visibilité des Outre-mer sur l’ensemble des antennes du groupe. France 3 leur consacrera par exemple tous les matins une émission, Les Témoins d'Outre-mer, avant le lancement d’une plateforme dédiée en 2020. « Il faut que nos écrans ressemblent à la France », a insisté Delphine Ernotte, qui fait aussi de la « diversité des origines culturelles, diversité géographique et sociale » un axe majeur de sa feuille de route. À l’avenir, une clause « diversité » figurera d’ailleurs dans les contrats de production du groupe. Avant la fin de son mandat en août 2020, la présidente de France Télévisions a en tout cas d’ores et déjà remporté son pari pour 2024, en décrochant les droits de retransmission pour les JO de Paris.

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