« PNC aux portes, armement des toboggans, vérification de la porte opposée… » Lorsque le pilote prononce ces mots, c’est le moment - en attendant son jus de tomate - de se plonger dans la presse du jour. Une presse… désormais numérisée, du moins pour les utilisateurs de l’application Air France Play. Créée en 2014 sous le nom d’Air France Press, cet outil regroupe 168 titres, dont 104 magazines et 64 journaux, dont 41 % d’internationaux. Parmi ces derniers figurent Bloomberg Businessweek (États-Unis), Sud Quotidien (Sénégal), BW Businessworld (Inde) ou Der Spiegel (Allemagne), une sélection que les voyageurs peuvent retrouver quelle que soit leur destination. Treize langues sont représentées.
« Nous avons une optique de sélection très fine, avec des incontournables ou encore des titres sur des thèmes chers aux passagers comme la gastronomie ou le voyage », explique Emma Loyson, chef de produit presse Air France Play au sein de la compagnie aérienne. Le tout, note-t-elle, « dans le respect de la pluralité de la presse ».
Alléger le poids de l'avion
Pour Air France, les avantages de cette offre numérique sont nombreux, à commencer par le fait de répondre aux nouvelles attentes des clients. « Nous avons l’ambition d’aller là où sont nos clients, qui ont des usages bimédia », revendique la compagnie. Pour augmenter leur satisfaction, le service leur donne accès à davantage de titres qu'en version papier, accessibles en permanence, et de manière actualisée. « Sur un vol Paris-Toulouse à 18 heures, difficile de trouver un journal à la bonne date… », fait-on remarquer en interne. Alors que, sur l’application, les dernières éditions sont proposées dès leur mise à disposition par l’éditeur. Par ailleurs, la logistique est également simplifiée, avec moins de journaux à amener dans les salons et aux portes d’embarquement. L’application s’inscrit, enfin, dans la stratégie de développement durable de la compagnie. Par exemple, transporter moins de journaux, c’est alléger le poids de l’avion, donc la quantité de carburant nécessaire.
Un modèle B to B
Et côté financier ? La compagnie ne fournit pas de chiffres précis sur l’apport de l’application. Le modèle économique ne tourne pas autour des lecteurs, qui ne peuvent pas effectuer d'achat via Air France Play ; le modèle est celui du B to B. « Nous proposons aux éditeurs une visibilité importante (100 000 clients par jour, CSP+) », pointe Emma Loyson. Pour ces derniers, l’application représente un moyen de conquérir un nouveau public, et les exemplaires téléchargés s'ajoutent à leur diffusion dans les ventes par tiers numérique, tout en augmentant la notoriété des publications. « Cela permet aux lecteurs de découvrir des titres », indique la chef de produit. Au total, plus de 2 millions de titres ont été téléchargés depuis le début de l’année.
