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L'agence de presse va finalement garder son siège historique de la Place de la Bourse à Paris. La vente de l'immeuble ne serait pas intéressante financièrement, en raison notamment de l'impôt sur les plus-values immobilières.

L'Agence France-Presse restera au coeur de Paris. Son conseil d'administration a définitivement écarté le 2 juillet l'hypothèse d'une cession de son siège historique, situé en plein centre de la capitale, qui était envisagée depuis l'an dernier en vue de dégager des fonds. Dans un message aux employés, le PDG de l'AFP, Fabrice Fries, qui avait mis cette possibilité à l'étude, a mis fin au suspense en annonçant qu'une telle opération «ne serait pas intéressante au plan financier». Et ce en raison d'un impôt sur les plus-values jugé prohibitif, ou encore du coût élevé de l'achat ou de la construction d'un nouvel immeuble en dehors du centre de la capitale.

Le siège de l'Agence France-Presse est situé Place de la Bourse, dans le IIe arrondissement de Paris. Un site qu'elle occupe depuis sa naissance à la Libération, là même où était implanté l'ancien immeuble de l'Agence Havas, fondée en 1835 par Charles-Louis Havas et dont elle avait repris les activités. L'an dernier, Fabrice Fries, fraîchement nommé à la tête de l'AFP, avait mis sur la table la possibilité de vendre ce bâtiment pour dégager des fonds et pouvoir rassembler les équipes parisiennes de l'agence, qui sont éclatées depuis plusieurs années entre le siège et un autre immeuble situé à proximité, rue Vivienne.

Une nouvelle structure rédactionnelle

Au printemps, la direction de l'agence avait déjà conclu qu'une telle opération ne valait pas le coup, mais les représentants de l'Etat au conseil d'administration lui avaient demandé de réaliser une nouvelle étude sur l'impact fiscal d'une cession. A défaut d'une vente, le conseil d'administration a donné son feu vert le 2 juillet à la direction pour mettre en oeuvre un compromis, consistant à regrouper au sein du siège l'ensemble des salariés parisiens de l'agence. Un «scénario très ambitieux», a prévenu Fabrice Fries, puisqu'il consistera à faire passer de 789 à 1 089 le nombre d'employés du siège historique, en ajoutant les 300 personnes installées rue Vivienne.

Le PDG a par ailleurs affirmé que le regroupement des salariés permettrait de mettre en place une nouvelle structure rédactionnelle, un chantier piloté par le directeur de l'information Phil Chetwynd. Ce dernier veut renforcer l'intégration entre les services de production de textes, photos et vidéos, les équipes d'édition et les rédactions en chef chargées de l'actualité en France et à l'international.

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