Presse
Nouveau site, enrichissement de l’offre éditoriale, Le Parisien accélère sa mutation digitale. Sophie Gourmelen, sa directrice générale, nous détaille ses axes stratégiques à l’occasion du lancement de sa nouvelle offre éditoriale.

Vous enrichissez Le Parisien de rubriques pouvoir d’achat, investigation en Île-de-France et environnement. Étaient-ce des points de faiblesse à développer ?

Sophie Gourmelen. L’audience croissante de ces sujets sur notre site et leur attractivité en kiosques nous ont incités à en faire des rendez-vous. Nous avons ouvert en interne cinq postes pour cette cellule enquête, trois pour l’immobilier et deux pour le pouvoir d’achat. Et soixante journalistes sur nos 428 ont candidaté.

 

Vous vous êtes lancés dans le podcast avec Code Source. Avec quels résultats ?

Trois personnes s’y dédient et nous affichons plus d’un million de téléchargements. J’espère que nous deviendrons profitables dès 2020. 

 

Vous avez racheté au Washington Post son logiciel Arc Publishing. Est-il en service ?

Oui, après un an de travail main dans la main avec les équipes du Washington Post. Nous en récoltons déjà les résultats via notre nouveau site lancé le 20 juin : +30 % de visites et +15 % de visiteurs grâce notamment à un temps de téléchargement des papiers divisé par trois. Nous voilà le troisième site d’info de France devant BFMTV. 

 

Avez-vous prévu d’autres innovations ?

Un paywall dynamique via la tech Piano. Cette dernière propose de deux à cinq articles gratuits suivant le profil de l’internaute, voire certains opus en premium. Arc et Piano nous ont permis de gagner deux fois plus de nouveaux abonnés, soit 2 000 par mois cet été. En septembre, nous devrions franchir la barre des 20 000 abonnés numériques contre 4 000 en 2017. Notre objectif est de 100 000.

 

 Ce sont vos solutions pour endiguer les 10 % de ventes de Aujourd’hui en France et 5 % du Parisien en 2018 ?

50 % de nos ventes se font encore au numéro avec 150 000 exemplaires par jour pour Le Parisien-Aujourd’hui en France contre moins de 40 000 pour Le Monde ou Le Figaro. Notre enjeu est de basculer vers davantage d’abonnements. Nous sommes passés de 30 % en 2016 à 37 % aujourd’hui. 

 

LVMH a réinvesti 83 millions d’euros pour financer ces innovations…

Cet argent a payé le coût du plan de départs. Aujourd’hui, les investissements se font à enveloppe contrainte et effectif constant. La moitié de notre charge industrielle repose encore sur l’impression et la distribution. On travaille sur ces dépenses-là.

 

Quel est votre regard sur la réforme de la loi Bichet ?

Cela me semble vertueux de remettre à plat le cahier des charges de la distribution.

 

Quels sont vos résultats côté pub ?

Le chiffre d’affaires est déjà supérieur à celui de 2018 avec +10 % en digital. Nous dynamisons notre diversification avec le Festival Paris Paradis, à l’hippodrome d’Auteuil dès le 25 septembre.

 

Maguelone Bonnaud n’est plus cheffe du service culture-loisirs. Est-ce à la suite de l’article sur Cyril Hanouna censuré dans le journal ?

Cela n’a rien à voir. Son départ est lié à un désaccord sur l’organisation de son service à la suite du nouveau projet éditorial du journal. Ce qui n’enlève rien à ses compétences et à l’excellent travail qu’elle a fait.

 

Muriel Pleynet, votre cheffe du service politique est partie sur France Télévisions. Vous recherchez deux femmes ?

Idéalement oui. Nous allons d’ailleurs signer un accord pour que 40 % des rédacteurs en chef et de la direction soient des femmes.

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