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À l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux à Montpellier, la direction du titre s'est fixé pour priorité d'accélérer la digitalisation des contenus et de s'ouvrir davantage aux lecteurs.

Le quotidien régional Midi Libre a annoncé le 19 septembre une accélération de la digitalisation de ses contenus et une plus grande ouverture vers ses lecteurs, dont certains prendront part, tous les quinze jours, à l'élaboration du journal. «Nous avions pris beaucoup de retard ces dernières années, c'est le moment d'accélérer, pour répondre aux Gafa, aux fake news et aux infox», a annoncé Bernard Maffre, PDG des Journaux du Midi (groupe La Dépêche), qui englobent Midi Libre, L'Indépendant et Centre-Presse, lors de l'inauguration des nouveaux locaux de son agence Midi Libre de Montpellier.

La locale de Sète va ainsi basculer entièrement dans le digital, de façon expérimentale, pendant un an, à travers des articles et des vidéos publiés en ligne en continu. Le quotidien, qui affiche une diffusion payante de 90 000 exemplaires en semaine et 130 000 le week-end, va par ailleurs généraliser ses podcasts. Après une première série de podcasts cet été, dédiés aux grands faits divers de la région, trois nouveaux formats vont être créés. «L'un résumera en bref l'actualité, l'autre, plus long, racontera des histoires régionales, et le troisième répondra à des questions de jeunes âgés de 8 à 12 ans», a détaillé Olivier Biscaye, rédacteur en chef de Midi Libre. Une application gratuite, dédiée aux loisirs et à la culture de Montpellier, sera par ailleurs téléchargeable à partir de cet automne.

Doubler les abonnés numériques

Pour contrer l'érosion de sa diffusion print (-8% en 2018 par rapport à 2017), Midi Libre compte s'appuyer sur les abonnements numériques (+44% en 18 mois). «Nous espérons doubler rapidement le nombre d'abonnés numériques, qui sont actuellement 10 000», a déclaré Claire Charbonnel, directrice générale déléguée de Midi Libre. Le site web du quotidien revendique 500 000 visites par jour.

Les lecteurs seront par ailleurs invités à des débats avec la rédaction et certains d'entre eux participeront même à des conférences de rédaction, et prendront part, une fois tous les quinze jours à partir de mi-octobre au siège du groupe, à l'élaboration du journal, «une démarche totalement innovante en France», selon Olivier Biscaye. «Nous voulons une relation moins descendante avec les lecteurs. Il s'agit de nous remettre au plus près des gens, de comprendre ce qu'ils veulent, les réponses qu'ils souhaitent», indique le rédacteur en chef du journal, qui compte 700 salariés, pour un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros.

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